LA CAMPAGNE ÉLECTORALE AU QUÉBEC PAR LOU BELFONTAINE
Les Québécois veulent plus d’indépendance
Sliman Naciri sur le site Métro relate une enquête d’opinion réalisée par l’IRAI, qu’une majorité de Québécois et de Québécoises souhaiteraient que le Québec jouisse de plus d’indépendance,
Selon le professeur Daniel Turp, président de cet organisme, « l’appétit des Québécois et Québécoises pour que le Québec assume toutes les responsabilités d’un État dans chaque dimension de l’action politique, dépasse très largement l’offre autonomiste ».
Plus de 60% se disent pour que le Québec dispose de tous les leviers dans la gestion des domaines phares, tel que l’immigration, la culture, la santé ou bien encore les politiques monétaires et fiscales.
Et Sliman Naciri de préciser l’analyse du président de l’IRAI : ‘‘À défaut de vouloir aujourd’hui l’indépendance comme telle, les Québécois et Québécoises (y compris une proportion significativement élevée de fédéralistes) en réclament les attributs. Il reviendra aux acteurs politiques d’en prendre acte, en particulier ceux qui cherchent à faire d’une plus grande autonomie pour le Québec leur fonds de commerce’’.
Bien, je m'en vais me sucrer le bec*.
Mes sources : LA PRESSE.CA, LE DEVOIR.COM, MÉTRO.COM.
DERNIERS ÉCHOS DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE
1) La Coalition Avenir Québec (CAQ) François Legault.
La Coalition évalue le coût de ses promesses électorales à près de 30 milliards de dollars sur quatre ans, dont quelque 21 milliards pour le déploiement des quatre mesures de son ‘‘bouclier anti-inflation’’.
M. Legault a dévoilé le cadre financier ‘‘prudent’’, responsable, crédible et ‘‘équilibré’’ sur lequel s’appuierait un prochain gouvernement caquiste au cours des quatre prochaines années.
Le chef caquiste a fait le lien entre le défi que pose l’intégration des immigrants et les risques qui pèsent sur des valeurs québécoises comme le pacifisme et le respect, une déclaration aussitôt jugée dangereuse par son adversaire libérale.
Un prochain gouvernement de la Coalition Avenir Québec demanderait à Hydro-Québec d’entamer les études nécessaires à la construction de nouvelles installations de production électrique. Il appartiendrait à Hydro-Québec de définir les besoins réels et les meilleures façons d’ajouter ces capacités de production au réseau électrique.
2) Le Parti Conservateur du Québec (PCQ) Éric Duhaime.
Le Parti conservateur du Québec s’engage à supprimer la taxe de vente sur les biens usagés. Son chef Éric Duhaime estime qu’il s’agit d’une taxe régressive parce qu’elle touche davantage les moins nantis qui n’ont pas les moyens d’acheter du neuf.
Il faut lutter contre le déclin du français en rapatriant au Québec les pouvoirs en immigration de façon ‘‘non partisane’’, a affirmé le chef du PCQ.
Fonderie Horne : Éric Duhaime se dit en faveur du plan présenté par l’entreprise. « Moi je ne suis ni pour les subventions, ni pour la fermeture. […] Ça prend un plan réaliste, il y en a un qui est sur la table ». Pour le reste, le chef du PCQ suggère de créer une chaire de recherche à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) pour trouver de nouvelles façons de réduire les émissions.
À une question sur l’absence de cible de réduction des GES du PCQ, Éric Duhaime répond ceci : « Comment est-ce possible que quatre partis sont venus présenter leur cibles et que quelqu’un puisse les croire ? Qu’est-ce que vous allez couper ? Combien d’entreprises vous allez fermer ? Combien de gens ne pourront plus conduire leurs véhicules ? ».
3) Le Parti Québec Solidaire (QS) Gabriel Nadeau-Dubois
Québec solidaire a dévoilé son cadre financier. On y apprend qu’un gouvernement solidaire augmenterait les impôts des entreprises, des ‘‘grandes fortunes’’ et des particuliers ayant un revenu supérieur à 100.000$ pour financer 7,95 milliards de dollars en nouvelles dépenses dès la première année de son mandat.
Québec solidaire promet de construire 25.000 logements sociaux dans un premier mandat, ce qui coûterait 3,2 milliards de dollars à l’État québécois. Son chef parlementaire, Gabriel Nadeau-Dubois, dit vouloir défaire les préjugés qui entourent le logement social.
Création de la ‘‘ligne mauve’’ du métro de Montréal, prolongation des lignes orange et verte, mais aussi plus de 80km de lignes de tramway: Québec solidaire a dévoilé mercredi le volet montréalais de son ambitieux plan ’’pour révolutionner le transport’’.
Québec solidaire corrige le tir et promet que les terres agricoles ne seront pas frappées d’un impôt supplémentaire, contrairement à ce qu’avait dit la formation de gauche la veille. Le parti évoque ‘‘une erreur de transfert d’information’’.
De passage à Longueuil lundi, Québec solidaire (QS) a promis de donner accès aux Québécois à 10.000 maisons qui coûteraient 25% moins cher, grâce à un Fonds anti-spéculation de 1 milliard de dollars.
Désarmer les policiers, ‘‘avec la crise de violence armée qu’on vit à Montréal, ce n’est pas le temps de faire ça’’, a déclaré M. Nadeau-Dubois.
4) Le Parti Libéral du Québec (PLQ) Dominique Anglade
S’il était porté au pouvoir, le Parti libéral du Québec ajouterait 2000 lits de plus dans les hôpitaux, grâce à une somme de 6,6 milliards de dollars venant de l’annulation du projet de tunnel Québec-Lévis de la CAQ. Un gouvernement libéral rouvrirait aussi les ententes de rémunération avec les médecins, mais en leur laissant le droit de gérer leurs enveloppes à leur guise.
La cheffe libérale Dominique Anglade propose d’instaurer la gratuité des services de garde le midi à l’école, après une première année de mandat, ce qui coûterait 367 millions de dollars sur cinq ans au Trésor public.
Le Parti libéral du Québec s’engage à élargir la déduction pour les petites entreprises, ce qui profiterait aussi aux travailleurs autonomes. La formation politique veut également réduire le taux de cotisation des entreprises au Fonds de service de santé. Coût de ces deux mesures : 600 millions de dollars.
Transport de gaz et de pétrole par pipeline en territoire québécois. ’’C’est terminé !’’, affirme Mme Anglade.
La cheffe libérale Dominique Anglade a tenté pour une deuxième fois en deux jours de tirer au clair son rôle dans la reconduction d’une norme d’arsenic jugée dangereuse. Elle était ministre de l’Économie en 2017 quand le gouvernement Couillard a renouvelé pour la fonderie Horne de Rouyn-Noranda une norme qui dépasse de 33 fois la norme québécoise… « Moi, à titre de ministre, je n’étais aucunement impliquée dans le renouvellement de l’attestation, a assuré dimanche Mme Anglade, en conférence de presse. Comme ministre de l’Économie, je n’ai pas été impliquée sur des liens à faire avec la santé publique ».
Les libéraux tableront sur la lutte aux paradis fiscaux pour limiter le déficit s’ils sont élus. En allant chercher 3,3 milliards de dollars sur cinq ans aux Îles Caïmans et ailleurs. Ils pensent pouvoir limiter ce déficit à 2,7 milliards $ la première année.
5) Le Parti Québécois (PQ). Paul St-Pierre Plamondon
La souveraineté condamnée à échouer si on applique le programme de Québec Solidaire, plaide Paul St-Pierre Plamondon.
Le Parti québécois promet de bonifier de 575 millions de dollars par année les investissements pour la rénovation des écoles vétustes. Il souhaite en outre que l’ensemble des projets prévus s’effectuent en quatre ans plutôt que dix.
Face à la pénurie de main-d’œuvre, le Parti québécois propose de mettre en place des incitatifs pour ramener 150.000 personnes âgées de 60 ans et plus au travail.
Un gouvernement péquiste ajouterait 1,1 milliard de dollars par année pendant dix ans au plan québécois des infrastructures, pour un total de 11 milliards. Le parti souverainiste Le PQ remettrait aussi sur pied un ministère du Développement régional, muni d’antennes dans toutes les régions.
Le Parti québécois veut réduire le seuil d’immigration de 50.000 à 35.000 personnes par année. Le PQ ramènerait ce plafond au niveau des années 1990. L’augmentation des seuils a été suivie d’un déclin du français.
« Ça prendrait 75 milliards $ pour construire des maisons des aînés pour tout le monde. Ça ne marche pas », plaide Paul St-Pierre Plamondon qui prône un virage majeur vers les soins à domicile. « C’est la direction qu’il faut prendre. On va frapper un mur ».
Selon Paul St-Pierre Plamondon, les baisses de taxes et d’impôts sont ’’irresponsables’’. Les baisses de taxes ’’avantagent les plus riches’’ et les baisses d’impôts sont ’’un aller-simple vers l’austérité’’, dit-il.
L’ex-leader étudiant justifie sa décision d’exclure du programme solidaire la gratuité scolaire ’’du CPE au doctorat’’. « Gouverner, c’est choisir. Se présenter devant les québécois, c’est prioriser les choses », affirme-t-il, tout en indiquant qu’il veut avant tout rétablir la gratuité au primaire et au secondaire.