OUF, ALAIN MADELIN REVIENT !
Depuis son départ de la vie politique en 2007, Alain Madelin manque au débat politique. Nous avions un ami commun, Jean-Michel Bollé, qui était tombé sous le charme de François Mitterrand lors d’un séjour avec ses parents en Yougoslavie, à l’époque de Tito.
Après un passage dans le privé, Jean-Michel a été appelé en 1981 aux côtés de François Mitterrand qui lui confia tout au long de sa présidence plusieurs missions dites "sensibles".
Au cours des cohabitations Mitterrand-Chirac et Mitterrand-Balladur, Alain Madelin occupa des postes ministériels et, notamment sous Édouard Balladur, celui de Ministre des Entreprises et du Développement économique.
C’est à cette occasion qu’il avait comme interlocuteur Jean-Michel Bollé et que petit à petit les deux hommes s’apprécièrent.
Et c’est naturellement que J-M Bollé rejoignit Alain Madelin, Maire de Redon, en devenant Conseiller général puis maire en 2001.
Cassé par Chirac, (comme de nombreux autres) qui voyait en lui un concurrent potentiel, Alain Madelin appartient aux « brasseurs d’idées » dont le pays souffre cruellement de ne pas les entendre.
Souvenons-nous qu’en 1995, après son élection à l’Elysée, Jacques Chirac nomme Alain Madelin Ministre de l’Économie et des Finances. Dès sa prise de fonction le ministre souhaite une réforme des retraites (alignement du public sur le privé) ainsi que la suppression des régimes spéciaux. Il s’allie à Philippe Seguin contre la politique du « franc fort » défendu par le Premier ministre Alain Juppé. Il se trouve dans « l’obligation » de démissionner au bout de trois mois.
Heureusement aujourd’hui, Alain Madelin sort de son silence.
Il tient un blog : Alain Madelin.fr et vient de publier un manifeste « Unir Pour Agir-Un programme d’actions pour 2017 ou avant » que l’on peut télécharger gratuitement en ebook sur son blog.
Je vous propose chaque mardi une brève synthèse d’un des sujets abordés par Alain Madelin afin de vous inciter à se rendre sur son blog.
« L’impôt négatif pour sortir ceux qui sont enfermés dans la ‘trappe à inactivité »
Alain Madelin suggère « l’impôt négatif » préconisé par Milton Friedman en substituant « l’impôt négatif » aux minima sociaux. « l’impôt négatif aurait effectivement beaucoup plus de sens si l’on faisait une réforme de l’impôt sur le revenu qui engloberait la CSG – qui est en réalité un impôt déguisé. Et non pas avec pour perspective d’augmenter la progressivité de la CSG comme le propose Piketty, qui serait une folie alors que nous avons déjà le record de la taxation marginale sur le travail. Mais au contraire, dans l’esprit de proportionnaliser davantage l’ensemble impôt sur le revenu + CSG, avec une retenue à la source. Cela constituerait un dispositif simple, efficace, par rapport au mille feuille des diverses allocations sociales votées au fil du temps. »
« Un revenu de base serait accompagné par un complément de revenus dégressif en cas d’activité jusqu’à un certain plafond. Ce qui permet à la fois de faciliter la reprise du travail pour celles et ceux qui sont enfermés dans la ‘‘trappe à inactivité’’ et de soutenir le revenu des ‘‘travailleurs pauvres’’ ».
Un impôt négatif qui pourrait être l’outil qui briserait la « cristallisation » dans l’assistanat.
Vildenay