LA GUERRE DE L’OMBRE
Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la guerre : La guerre de l’ombre.
Nous n’avons plus en face de nous un ennemi structuré, affirmé, clair et identifiable, mais une sorte d’entreprise virtuelle du terrorisme composée d’individus et de groupuscules fonctionnant seuls ou en réseau avec pour dénominateur commun le salafisme, c’est-à-dire la forme la plus extrême et la plus radicale de la religion musulmane.
Face à ce genre d’ennemi, il importe à tout prix de « mettre le paquet » sur le renseignement. Mais il ne s’agit pas seulement de surveiller Internet naïvement, c’est sur le terrain qu’il faut aller : Infiltrer les mosquées, les associations, les clubs sportifs, bref tous ces lieux dont on s’accorde à dire qu’ils sont le berceau de la « radicalisation » et par où sont passés tous les auteurs de ces attentats barbares sans exception aucune.
La communauté musulmane affirme que le salafisme n’est pas l’Islam et c’est vrai.
Alors c’est à elle et à elle seule de nous aider à créer cette « contre armée des ombres », la seule capable de « tuer l’ennemi » dans l’œuf.
Il ne s’agit pas de délation, il s’agit de salut public et s’il est vrai qu’on ne peut mettre 7 policiers pour suivre un suspect, il doit être, en revanche, possible de demander à la communauté musulmane de « faire sa police interne », comme le font, par exemple, bien des communautés asiatiques.
Ou alors, c’est un rôle que la communauté musulmane refuse de jouer et plutôt que d’appliquer le principe chrétien « aide toi et le Ciel t’aidera », elle préfère justifier le dicton arabe qui dit « Baise la main que tu ne peux couper ».
La question mérite en tout cas d’être posée, elle est essentielle et rappelons au passage que la mère de Mehra avait eu une belle initiative de sensibilisation et de formation dont on n’a plus jamais entendu parler.