GUERRES PICROCHOLINES EN NORMANDIE
Mon cher neveu,
L’automne arrivant à grands pas dans notre région, le microcosme politique Casien(*) commence à souffler dans les feuilles des tilleuls afin que tombent plus rapidement les noms des candidats aux élections régionales de décembre.
Car, ce qui intéresse en premier chef certains sortants, c’est d’être reconduits en position d’éligibles. Indemnités obligent !
C’est ainsi que l’on assiste à une tentative programmée de déstabilisation du chef de file de la liste de Gauche démocratique sur le département de l’Eure.
Cela a commencé par la démission du PS d’un Conseiller du Roumois ex-PRG, puis PS, puis ex-PS et qui fait à nouveau des ronds de jambes auprès du PRG pour y être à nouveau intégré… Mort de rire, comme disent les collégiens !
Cela a continué par l’annonce tous azimuts d’une distinction honorifique à l’égard d’un sortant afin de le faire mousser en crédibilité alors qu’il a perdu son siège de Conseiller général puis de Bourgmestre de Soulvire.
Enfin, le fidèle blogueur Vernonais de l’ancien magistrat Soulvirien, a lancé un pétard mouillé en direction du Secrétaire départemental du Parti de la Rose qui, après les vérifications d’usage, a fait long feu…
Tout ce remue-ménage transformé en tempête dans un verre d’eau.
En effet, les Régionales sont des élections à la proportionnelle dans les cinq départements censés constituer la province de Normandie.
Non que la gestion de la Haute-Normandie par l’équipe du Rossignol de nos amours soit reprochée par les Haut-Normands, mais le rejet populaire de la politique gouvernementale laisse présager que les places risquent d’être chères.
Enfin, raison gardée, car la tête de liste de la Droite €uropéiste Euroise, n’a pas laissé un souvenir impérissable par ses absences réitérées aux réunions de l’Assemblée Haute-Normande, tout en percevant ses indemnités. Elle laisse un arrière goût amer à ceux qui se souviennent de sa trahison à l’égard d’Antoine Rufenacht et, il y a des lustres, de son attitude d’ôte-toi de là que je m'y mette avec le Gaillonais méritant Jacques Bénoni…
Vous pouvez croire, mon cher neveu, que ces guerres picrocholines n’intéressent que les belligérants, loin des intérêts des citoyens et la citation d’Antigonos II, roi de Macédoine « Gardez-moi de mes amis, quant à mes ennemis, je m’en charge », est plus que jamais d’actualité.
(*)Casien patronyme employé par Luc-Ernest Toujours pour désigner les habitants de la Case.
Isa de Malhortie, Baronne de la Case