UN EXEMPLE
Déportée le 13 avril 1944 à Auschwitz-Birkenau, Simone Veil a été affectée avec sa mère et sa sœur à d’épuisants terrassements. En janvier 1945, elle a enduré, sous la neige, la « marche de la mort » avant de traverser la Pologne sur la plate-forme d’un wagon surpeuplé qui les a menés à Bergen-Belsen, en Allemagne, où sa mère est décédée du typhus. Son père et son frère sont déportés en Lituanie où ils mourront.
Rescapée de la Shoah, elle entre dans la magistrature comme haut fonctionnaire.
Sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, elle est nommée Ministre de la Santé en mai 1974 dans le gouvernement de Jacques Chirac. À ce poste, elle fait adopter la « loi Veil », promulguée le 17 janvier 1975, qui dépénalise le recours par une femme à l'interruption volontaire de grossesse.
De 1979 à 1982, elle est la première présidente du Parlement européen.
Ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, et « numéro deux » dans le gouvernement Édouard Balladur
Elle siège au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007. Élue à l'Académie française le 20 novembre 2008, elle y est reçue solennellement le 18 mars 2010 par Jean d'Ormesson.
Jean-Louis Borloo lui a rendu un hommage émouvant : « On perd un symbole, une combattante qui était tellement belle ».
« Elle qui a vécu toutes ces humiliations. Elle a décidé de lutter contre toutes les humiliations, des pauvres, des très pauvres. »
« Ce qui m’a toujours fasciné chez elle, c’est que je ne l’ai jamais entendu faire la leçon » « Elle montrait l’exemple. Elle prenait un combat ou une cause la choisissait. Elle y allait avec sobriété. C’était le combat parce que c’est juste. »
Rien ne se semble s'opposer à ce qu’elle devienne la 80ème personnalité à entrer au Panthéon. Elle serait la cinquième femme aux côtés de Marie Curie, l’épouse du chimiste Marcellin Berthelot, ainsi que les deux résistantes Germaine Tillion et Geneviève De Gaulle-Anthonioz.
La petite Souris Normande