C’EST LA FÊTE DE LA BIÈRE !
Bruno Le Maire a beau prendre sa mine de circonstance pour assurer que le deal Alstom/Siemens est équilibré et patati, patata et qu’il sera personnellement garant du respect des accords sur l’emploi pendant 4 ans, il s’agit bien du don de la France à l’Allemagne d’un de nos fleurons technologiques !
Ce qu’on ne nous dit pas, comme d’habitude, c’est que Siemens est surtout très puissant dans la signalétique ferroviaire, mais pas vraiment au niveau technologique de Bombardier et d’Alstom pour les trains à « très grande vitesse » du futur.
Et d’ailleurs Siemens négociait depuis très longtemps, mais sans succès, un accord avec Bombardier Transport qui, au passage, a son siège à Berlin et une très importante usine de production à Valenciennes qui emploie plus de 1 600 personnes pour fabriquer nos TER, entre autres.
Du vrai « Made in France ».
Certes, des engagements sont pris pour 4 ans (jusqu’à la fin du mandat de Macron comme par hasard), mais qu’est-ce qu’il se passera après, mystère !
Comme le dit fort justement un commentateur, ces garanties c’est de la poudre de perlimpinpin tout simplement parce qu’elles n’ont aucun fondement juridique et ne prévoient aucune sanction en cas de non-respect, ce n’est pas un « pacte d’actionnaires ».
On doit aussi rappeler que, s’il existe un puissant concurrent Chinois, ce Chinois est « une créature » de Siemens qui lui a vendu sa technologie en 2005 !
Bon, on ne va pas jouer les catastrophistes, mais nous présenter comme un sauvetage de l’industrie Française le fait de céder la branche rail d’Alstom à Siemens qui sera actionnaire majoritaire avec au surplus le risque de voir Bombardier, vexé, se retirer de la France et supprimer 1 600 emplois, c’est un peu « gonflé ».
Et c’est vraiment prendre les gens pour des débiles psychomoteurs que de faire croire qu’un actionnaire minoritaire peut garder le pouvoir !
Eh oui, avec 51% des actions et la majorité au conseil, Siemens pourra faire absolument ce qu’il veut.
Comme Macron, bien qu’il ait été élu avec 16% des électeurs, mais avec 66% des votants du second tour…
Et puis le PDG du nouveau groupe a un nom un peu inquiétant : Ce monsieur se nomme Poupard-Lafarge.
Lafarge, c’était un tout puissant cimentier Français parmi les leaders mondiaux.
Au nom de la création d’un géant du ciment Européen, Lafarge s’est fait absorber par un cimentier Suisse.
Et Lafarge, cela n’existe plus…
Pour finir, un petit clin d’œil à monsieur Macron qui a vendu la branche énergies nouvelles d’Alstom à General Electric pour 12,5 Milliards d’euros. Où sont-ils passés ? Mystère.
Et un hommage à Nicolas Bulot qui vient d’octroyer à Siemens le marché des éoliennes off-shore !
Ben oui, on ne sait plus faire d’éoliennes, Areva Energies Nouvelles, on l’a déjà donné à Siemens !
Et 248 éoliennes gigantesques, cela fait des sous pour Siemens !
En plus, Siemens ne déboursera pas un euro pour Alstom rail !
Ils sont trop forts ces Allemands !
Vite, il faut arrêter le pinard et se mettre à la bière !
La fête, c’est en ce moment !
Zum Wohl !