TROP FORT CE MACRON !
Pourtant, il y avait du monde !
Pourtant ils étaient tous là !
La CGT avait battu le rappel des dockers avec leur superbe spectacle des tambours précédant les banderoles, les pétards aux bruits assourdissants, l’impressionnante foule de ces travailleurs défilant sur la voie du tramway.
Le Havre manifestait…
Ou plutôt Le Havre défilait.
Une « manifestation » épouvantablement triste, toutes et tous ils marchaient la tête basse, comme résignés, point de slogans, point de « violence ».
J’ai été pris d’un étrange sentiment de malaise qui ne m’a pas quitté de la journée : J’ai eu l’impression d’assister à l’enterrement des luttes sociales, au défilé d’une armée vaincue et résignée qui « agite des drapeaux » parce que « la centrale » a exigé de le faire.
Comme ces foules en Corée du Nord ou au Maroc qui agitent les drapeaux au passage du monarque ou du dictateur…
Un ami docker me confiait qu’il était là parce qu’il n’avait pas le choix et qu’il s’en foutait bien de soutenir les cheminots, alors que les cheminots n’étaient jamais là quand il s’agissait de soutenir les dockers !
Une réflexion très riche d’enseignements, car elle illustre à merveille ce que Macron a réussi à faire : Tout diviser.
Tout casser.
Partout où il passe, cet homme divise et casse.
Avec lui tout est nécessairement polémique, affrontement et provocation de la part de celui qui aura toujours raison puisqu’il a le pouvoir et un pouvoir donné par ceux-là mêmes qu’il provoque.
Cet homme se nourrit du conflit, jouit du conflit, car il sait que c’est lui qui « baisera » au final !
La raison ?
Notre absurde constitution qui donne tous les pouvoirs, absolument tous les pouvoirs, à celui qui a été élu.
Macron a été élu pour échapper à Le Pen, pas pour lui.
Alors, « il aurait tort de se priver » !
Représentant Français des « néocons » et des globalistes, nous lui avons donné tous les moyens de mener à bien les préconisations folles de ses commanditaires : Un monde « mondial » où nations et races n’existent plus et où « le marché » est souverain.
Macron se nourrit de toute cette contestation qu’il ne fait que provoquer, sachant parfaitement bien que les hypothèses de « coagulation » sont nulles, tant il a réussi à tout diviser et à créer partout des « conflits annexes », le cas SNCF devra figurer dans les manuels !
Finalement, je me demande si la meilleure façon de « contrer Macron » ne serait pas de lui donner raison sur tout, sur absolument tout, puisque ses opposants tombent dans le piège de cette contestation stérile qui le renforce encore plus puisque les contestataires n’ont strictement aucun pouvoir.
La « vraie résistance » ne doit-elle pas être muette et rester dans l’ombre ?
Alors je me tais.