« Il y a une récupération de l’extrème droite qui est scandaleuse ».(Bruno Bonell Député LREM)
« Il y a une récupération de l’extrème droite qui est scandaleuse ». Sur breizh-info, on peut lire les informations suivantes : Les propos sont effarants. Mais ils émanent d’un député, Bruno Bonell (LREM) qui, sur le plateau de Cnews, a déclaré se méfier des référendums d’initiative populaire, puisqu’en gros les Français pourraient « mal voter ».
« Si on faisait des référendums les gens voteraient pour la peine de mort et seraient beaucoup plus durs sur l’immigration » a déclaré le député macroniste, concédant par cet aveu sa difficulté avec le choix démocratique de son propre peuple.
C’est Jordan Bardella, du Rassemblement national, qui l’a ensuite recadré, sans réponse de son interlocuteur.
Bruno Bonell n’est pas que député. Il est cofondateur de la société Infogrames et ex-président des sociétés Infogrames puis Atari. Il est depuis 2007 à la tête de Robopolis, société spécialisée dans la robotique personnelle.
Sur sa fiche wikipédia, il est révélé être « le 3e député le moins actif selon le classement établi par Capital. Le Monde relève en mars 2018 que « pendant des mois, il n’a pas ouvert la bouche, ni en commission, ni dans l’hémicycle » ; il a alors rédigé une seule question écrite, aucun amendement, et n’a été cosignataire que de 6 propositions de loi ou résolutions. Bruno Bonnell justifie cette attitude par la volonté de ne pas offrir « un temps d’expression équivalent à l’opposition ». Se qualifiant « d’élu de la nation », il revendique le fait de ne pas se mobiliser dans sa circonscription, considérant « qu’il faut sevrer la population des vieilles pratiques ».
En février 2018, l’un de ses collaborateurs parlementaires le quitte, assurant « avoir travaillé pendant plusieurs mois sans contrat de travail ni salaire ».
Lors de l’élection législative de 2017, Bruno Bonell a été élu face à Najat Belkacem avec 18.477 voix sur 82.455 inscrits, dans la 6ème circonscription du Rhône. C’est dire effectivement « l’écart démocratique » et le problème de légitimité démocratique que rencontre Bruno Bonell, élu grâce au scrutin majoritaire, par une très large minorité de ses administrés.
Mais la conclusion ira à cet amoureux de la démocratie, y compris parlementaire, qui en dit long sur son rapport à l’être humain et à la population française : « Ce qui se dit en circo, j’en ai rien à foutre ».
la Petite Souris Normande