« NOUS AVONS DES FONDAMENTAUX SOLIDES »
« Beaucoup de responsabilité. » C'est ce que dit ressentir le nouveau président des Républicains. Christian Jacob a souhaité rappeler la force de sa famille politique, malgré les difficultés auxquelles elle est actuellement confrontée. « Nous avons des fondamentaux solides : les territoires où nous sommes aujourd'hui majoritaires, le Sénat, le premier groupe d'opposition à l'Assemblée nationale et une force militante dynamique. »
Le député de Seine-et-Marne a souligné que « le peuple de droite n'est pas représenté par Emmanuel Macron. Il suffit de regarder son incapacité à porter des réformes économiques : la baisse de la dépense publique, la diminution de la dette... » L'occasion de rappeler que « c'est notre responsabilité d'incarner la droite ». Et de marteler à nouveau le bilan du président de la République et de son gouvernement : « Emmanuel Macron est là depuis deux ans et demi. La dette s'est creusée, le taux des prélèvements obligatoires augmente, la compétitivité de nos entreprises est mauvaise, le déficit de notre balance commerciale se creuse... ».
Christian Jacob a également été interrogé sur le mode de désignation du candidat qui portera les couleurs des ‘‘Républicains’’ pour l'élection présidentielle de 2022. Rappelant son opposition à l'organisation d'une primaire. « J'ai toujours été opposé à la primaire. Je le suis encore aujourd'hui. Quand on importe des solutions de la gauche, ça nous réussit rarement. Et ce système qui consiste à diviser d'abord pour rassembler ensuite n'est pas le bon ».
Interrogé sur les élections municipales de mars 2020, Christian Jacob a clairement affiché les intentions de sa famille politique : « notre objectif est de rester majoritaires dans les territoires… nos maires incarnent un savoir-faire et une confiance qui, je pense, sera renouvelée ».
Alors que la polémique concernant la présence d'une mère voilée à l'assemblée régionale de Bourgogne-Franche-Comté ne décroît pas, Christian Jacob a appelé à la cohérence au sujet du port du voile. « S'il y a interdiction de voile à l'école, il faut que le voile soit interdit lors des sorties pour les accompagnatrices. Ça me choque qu'une personne voilée puisse les accompagner, dans le cadre scolaire, en dehors de l'école » L'occasion de dénoncer la posture dans laquelle se trouve, comme d'habitude, le gouvernement, « incapable de trancher sur ces sujets…. il faut sortir de l'ambiguïté et interdire le voile lors des sorties ».
Enfin relatif au débat sur l'immigration organisé à l'Assemblée nationale, Christian Jacob a vite réagi en pointant du doigt le fait que ce débat « n'était pas fait pour qu'il en reste quelque chose. C'était une opération de communication… Emmanuel Macron s'est saisi du dossier et a fait quelque chose que personne n'attendait : il a organisé un débat sans vote. C'est du vent ! » Rappelant la situation préoccupante dans laquelle se trouve notre pays en matière d'immigration avec « les demandes d'asile qui explosent, les déboutés du droit d'asile qui ne sont pas raccompagnés », Christian Jacob a demandé à ce que la loi soit appliquée mais aussi à instaurer des « mesures plus restrictives », telles qu'elles ont été proposées par le groupe des Républicains à l'Assemblée nationale.
Après les luttes fratricides lors de l’élection présidentielle de 1997, le score déplorable aux €uropéennes, ceux qui sont allés à la soupe macronienne, ceux qui essaient de créer leur propre parti lilliputien, l’élection brillante de Christian Jacob à la tête des ‘‘Républicains’’ est une excellente nouvelle pour le parti aux origines Gaullistes.
Après avoir fait ses preuves de fédérateur au sein du groupe ‘‘Les Républicains’’ à l’Assemblée nationale, Christian Jacob a la lourde tâche de fédérer les bonnes volontés pour les prochaines échéances électorales. Sa détermination à démontrer par a+b la politique capitalo-macronienne au profit des nantis et à proposer un projet au service de la France et des Français devrait ramener au bercail ceux qui, un temps, étaient partis vers d’autres cieux.
Pour la France, souhaitons-lui ‘‘bonne chance’’.
Vildenay