IL Y A 66 ANS : DIÊN BIÊN PHU…
Depuis des lustres, il est de bon ton de gommer l’Histoire de La France.
Les €uropéistes de tout poil s’évertuent à effacer notre identité pour le seul profit des nantis et contraindre le peuple à devenir des moutons de panurge.
Comme en 1958, souhaitons pour la France et son Peuple qu’un homme ou une femme sorte de l’ombre pour redresser notre pays, redorer son blason et développer les justes récompenses du travail bien fait.
Aujourd’hui, souvenons-nous de tous ceux qui ont été missionnés à l’extérieur de l’hexagone par des gouvernements impardonnables de les avoir abandonnés.
Il y a 66 ans, notre Armée capitulait en Indochine, faute d’hommes et de moyens…. Une fois de plus, constatons que ce désastre, comme bien d’autres, est dû essentiellement à l’incompétence des politicards français et leur avidité mercantile.
Trêve de polémique, saluons le courage de part et d’autre : Le courage de nos militaires qui ont combattu sur ordre. Courage des Vietnamiens qui s'étaient engagés contre le communisme aux côtés de nos soldats. Courage enfin des combattants Vietnamiens pour l’indépendance de leur pays, avec le soutien officiel des communistes internationaux et sous-jacent des Américains qui attendaient de prendre place !
Aujourd’hui, le Viét Nam, dont la devise est « Indépendance, Liberté, Bonheur » se redresse sur le plan économique, grâce à un Peuple travailleur. Souhaitons pour lui qu’il devienne une authentique démocratie.
IL Y A 66 ANS : DIÊN BIÊN PHU…
Il y a 66 ans, le 7 mai 1954, après 57 jours d’encerclement par les forces communistes vietnamiennes, les militaires de l’union française, piégés dans la cuvette de Diên Biên Phu, cessaient le combat, mettant fin à la présence française au Vietnam, après neuf ans de guérilla.
Le Service de Cinéma des Armées a filmé le courage et l’abnégation des soldats français tout au cours de ces six mois calamiteux, abandonnés par les gouvernements successifs de la IVème république.
Le lieu retenu est une cuvette de 16k/9Km, entourée de petites collines où l’on avait installé des points d’appui qui portaient des prénoms féminins (‘‘Gabrielle’’, ‘‘Béatrice’’, ‘‘Claudine’’, ‘‘Dominique’’, ‘‘Éliane’’), le PC étant situé au centre de la cuvette sur la base baptisée ‘‘Isabelle’’.
Débutant le 13 mars 1954 par l’assaut des forces du Viêt-minh contre le point d’appui ‘‘Béatrice’’, le camp est commandé par le général Christian de La Croix de Castries. Les combats font rage durant deux mois au cours desquels les forces Vietnamiennes encerclent les positions françaises numériquement sous évaluées…
C’est par radiotéléphonie, qu’à Hanoï, le général Cogny, à la tête de l’Etat-major français, a suivi les dernières heures du camp retranché.
Le vendredi matin, le général de Castries appela l’Etat-major afin de réclamer des munitions et rendre compte de la situation : « Cela va mal, très mal ! Pour les stopper, il me faudrait six mille coups de mortier, deux mille obus. Nos canons ne tirent plus, nous manquons de munitions, nous sommes obligés de faire sauter les pièces pour éviter qu’elles ne tombent aux mains des Viets. Sur la face Est, les points d’appui tombent les uns après les autres. Je voudrais empêcher les Viets d’arriver sur la Nam-Youm à cause de l’eau. Je n’ai plus assez d’effectifs. Que voulez-vous faires contre des gens qui ont tout et qui ne manquent de rien ? »
Castries demande de toute urgence, 120 tonnes de munitions…
Quand il comprit que ses appels resteraient vains, il demanda qu’on parachute à la place du ravitaillement pour que ses hommes continuent de « tenir ».
Quelques instants après, le général Cogny appelait l’héroïque défenseur de Diên Biên Phu. La conversation fut poignante : « Allô ! Castries ? — Allô ! mon général, ça va mal, je suis attaqué sur trois faces, je perds sans cesse des points d’appui. Sur la face Est, le quatrième vient de tomber il y a quelques minutes… »
Puis le général de Castries énuméra alors les points d’appui tombés : « Deux à Éliane, quatre à Claudine, etc, etc, Je sens que la fin approche, mais nous nous battrons jusqu’au bout. Je vais tâcher de tenir sur la rive Est de la rivière… Je n’ai plus assez de forces pour contre-attaquer. II me reste quelques centaines d’obus. Je n’ai presque plus de munitions. Je vais essayer de tenter une sortie à la faveur de la nuit. Je garderai un rideau de troupe pour donner le change aux Viets et je resterai avec les blessés ».
Le général de Castries termina la communication en disant : « Voilà, mon général, ce que j’avais à vous dire... avant la fin ! »
À 16h40, le général de Castries communiquait pour la dernière fois avec le général Cogny : « La situation est extrêmement grave. Les combats sont confus et se livrent partout, les Viets encerclent tous les points d’appui. Je sens que la fin approche, mais nous nous battrons jusqu’au bout… »
Cogny : « Bien compris, vous vous battrez jusqu’à la fin. Pas question de hisser le drapeau blanc sur Diên Biên Phu, après votre héroïque résistance ! »
Castries : « Bien compris. Nous détruirons les canons, les chars et tout le matériel de radio. Le poste des ’’porteurs’’ sera détruit à 17h30. Nous nous battrons jusqu’au bout; au revoir, mon général. Vive la France ! »
À 1h50, « Isabelle » lançait un dernier message recueilli par les aviateurs : « La tentative de sortie a échoué. Dans deux minutes je ne pourrai plus communiquer avec vous. Nous faisons tout sauter ».
Tout au long des combats, une héroïque infirmière, Geneviève de Galard, soigne les blessés avec les moyens ‘‘du bord’’… Le camp retranché ‘‘tombe’’ le 7 mai par l’assaut des forces du général Giap. Le cessez-le-feu est proclamé à 18h… mais le dernier point d’appui « Isabelle » tombe le lendemain.
Le 21 juillet 1954, le gouvernement de Pierre Mendès France signe les accords de Genève, mettant un terme à la guerre d’Indochine.
Les pertes sont lourdes : sur plus de 15.000 militaires français, 3.300 sont morts ou portés disparus, 10.300 soldats sont faits prisonniers dans des conditions épouvantables et indignes, (dont 4.400 blessés). Seulement 3.300 reviendront en France.
Côté Viêt-minh : Sur 70.000 combattants, ont dénombre environ 8.000 morts et 15.000 blessés.