VALERY GISCARD D'ESTAING (1/6 )

Publié le par VILDENAY

VALERY GISCARD D'ESTAING (1/6 )

Le 14 septembre 2020, Valéry Giscard d'Estaing est admis à l’hôpital Georges-Pompidou de Paris, où une infection aux poumons lui est diagnostiquée. Il est de nouveau hospitalisé le 15 novembre suivant, au CHU de Tours, pour une insuffisance cardiaque. Il meurt dans sa propriété d'Authon (Loir-et-Cher) le 2 décembre 2020, à deux mois de son 95e anniversaire, des suites de la Covid-19 selon son entourage.

Valéry Giscard d'Estaing né le 2 février 1926 à Coblence (Allemagne), est un homme d'État français. Il a été notamment Président de la République française du 27 mai 1974 au 21 mai 1981.

Prônant une « société libérale avancée », il fait voter :

-l'abaissement de la majorité civile,

-la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse,

-le divorce par consentement mutuel,

-l'élargissement du droit de saisine du Conseil constitutionnel,

-la fin de la tutelle de la télévision publique.

Tout en développant le projet de train à grande vitesse (TGV) et en relançant l'industrie nucléaire.

il sera confronté à des difficultés économiques, les Trente Glorieuses touchant à leur fin.

Sa politique étrangère est marquée par :

-le renforcement de la construction européenne,

-l'implication militaire de la France dans la bataille de Kolwezi (Zaïre),

-dans l'opération Caban (Centrafrique) renversant l’empereur Bokassa, qui sera à l’origine de l’« affaire des diamants ».

En 1976, après la démission de Jacques Chirac, il nomme à la fonction de Premier ministre l’économiste Raymond Barre, qui mène une politique de rigueur jusqu'à la fin de son septennat.

Bien que sa majorité de droite ait remporté les élections législatives de 1978 et qu’il ait longtemps été donné réélu pour un second mandat, il est battu par François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981, notamment en raison du refus du RPR de Jacques Chirac à le soutenir.

Lors de son premier passage au ministère des Finances, il a de nombreux entretiens privés avec le général de Gaulle, dont il approuve le référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République, contrairement à beaucoup d'indépendants.

Concernant ses relations avec le chef de l'État, son collaborateur Jacques Calvet raconte : « Pour plaire à de Gaulle, pour l'intéresser à l'économie, il fallait lui expliquer pourquoi les finances étaient aussi importantes  pour  la  défense  nationale  que  les  armées.  Giscard savait le faire ».

Il parvient à dissuader le président de rapatrier le stock d'or appartenant à la France des États-Unis par le navire de guerre le Colbert et cherche à le faire renoncer à l'étalon-or. Il souhaite en effet que le Système monétaire international repose sur un ensemble de monnaies et non plus uniquement sur le dollar, et qu'une monnaie internationale soit émise sur la base des avoirs en or.

Les relations entre Valéry Giscard d'Estaing et le syndicat du patronat, le CNPF, sont assez tendues : alors que ce dernier lui reproche un style autoritaire, le ministre des Finances s'oppose à ses positions protectionnistes et à ses demandes d'aides massives de l'État. Pour lutter contre l'inflation menaçante, il lance, en septembre 1963, un « plan de stabilisation », comprenant, outre des dispositions budgétaires, des mesures d'encadrement des prix. Ce plan amoindrit sa popularité, notamment auprès des commerçants et industriels, affectés par le blocage des prix. Sous le feu des critiques pour avoir maintenu sa politique de rigueur, qui commence néanmoins à produire ses effets, il est remplacé, le 8 janvier 1966, peu après la réélection du général de Gaulle, par Michel Debré.

Sur le plan local, Valéry Giscard d'Estaing, déjà conseiller général du Puy-de-Dôme et conseiller municipal de Chamalières, confirme son ancrage en devenant maire de cette ville le 15 septembre 1967.

VALERY GISCARD D'ESTAING (1/6 )

Ministre sous la présidence de Pompidou (1969-1974)

Dévaluation du franc

L'un de ses premiers actes est, dans le plus grand secret, de contribuer au succès de la première dévaluation du franc depuis 1958, nécessaire au rétablissement de la compétitivité des produits français, notamment après les accords de Grenelle. Le 9 août 1969, le franc est dévalué de 11,1%. Valéry Giscard d'Estaing parle alors de « franc amaigri mais guéri ».

Au niveau économique, la priorité est donnée à la production industrielle, qui augmente de près de 40% pendant le mandat de Georges Pompidou, tandis que la croissance dépasse les 5,5%.

Concernant les finances publiques, Valéry Giscard d'Estaing cherche à renouer avec l'équilibre budgétaire, ce qu'il fait avec le budget de 1969, celui de 1970 étant même excédentaire.

En revanche, il ne parvient pas à lutter efficacement contre la hausse des prix, renforcée par le premier choc pétrolier.

(suite demain)

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