NON AUX GRÈVES SCOLAIRES POUR LE CLIMAT ! (3/7)
3. Ils dissimulent de malhonnêtes motivations
« Plein de bonne volonté »… vraiment ?
Malgré de nombreuses recherches, il semblerait qu’il n’y ait sur le Net qu’une seule étude analysant les réelles motivations des jeunes brosseurs. Malheureusement, cette étude est clairement fantaisiste. Publiés en février 2019 dans le journal Le Soir [8], les résultats de cette étude sont basés sur un nombre de seulement 510 participants, un échantillon très déséquilibré puisque seuls 8,5% des participants sont francophones (alors qu’ils représentent vraisemblablement une part plus importante des jeunes marcheurs) et surtout : il s’agit d’un échantillon constitué sur base volontaire puisque la totalité des participants ne sont rien d’autre que des jeunes ayant suivi la page Facebook militante de Youth for Climate. Inutile d’en conclure que cette étude n’est donc en rien objective et représentative de la réalité.
Puisqu’une approche des véritables motivations des grévistes ne peut être établie à partir de chiffres sérieux, nous sommes contraints d’utiliser uniquement notre esprit critique ainsi que des témoignages recueillis sur le Net pour se forger une opinion.
L’UFAPEC déjà mentionnée a questionné en mars 2019 certains parents et/ou enseignants à propos de leurs avis sur les grèves climatiques. Voici un avis d’un papa également professeur de chimie à la Haute Ecole HELMO à Liège : « Pourquoi ne pas organiser des marches le week-end ? Peut-être n’auraient-elles pas le même succès ? Si on fait le compte, cela fait déjà pas mal de journées d’enseignement perdues. L’enseignement francophone se distingue déjà par des contre-performances lors des comparatifs internationaux, si en plus on institue une culture du brossage et on lui ampute des journées de cours, cela ne risque pas de s’améliorer. (…) Les motivations de beaucoup de marcheurs sont floues. Lorsque j’ai demandé à ma fille pourquoi elle souhaitait participer, elle m’a dit que c’est parce que toute la classe y allait… En y réfléchissant, à leur âge j’aurais certainement aussi aimé brosser les cours pour aller me promener avec les copains, surtout si les politiciens, les journalistes, voire même les directions d’écoles, cautionnent ces actions. Mais cela ne constitue pas une bonne motivation » [9].
Enfin, apprécions tout de même l’honnêteté de certains jeunes manifestants comme celui-ci qui se sont exprimés en mars 2019 dans le journal français Libération : « Je suis juste là pour sécher les cours. Ce sont les filles devant qui nous ont dit de venir et savent pourquoi on manifeste » [10].
Afin de mieux cerner les véritables motivations des jeunes brosseurs, dressons une liste exhaustive des principales motivations qui les pousseraient à sécher les cours pour participer aux marches climatiques :
- Influencer les politiciens à « agir pour le climat » ;
- Influencer l’opinion publique sur le climat ;
- S’amuser, se promener et vivre (voire découvrir) l’ambiance d’une manifestation parfois de grande ampleur entre copains ;
- S’absenter volontairement des cours ;
- Pas de réelle motivation, seulement suivre le mouvement ;
- Supprimons la 3e, 4e et 5e motivations qui n’ont aucun lien avec le climat : il ne reste plus que les 1ère et 2e motivations. En mettant en usage notre bon sens, combien de jeunes iront tout de même manifester, honnêtement ? Beaucoup ? On peut sérieusement en douter. ;
- Mais outre le bon sens, l’argument principal pour soutenir la thèse de motivations malhonnêtes chez les jeunes manifestants réside dans le parfait accord entre cette thèse et la méconnaissance des jeunes à propos des enjeux climatiques, méconnaissance déjà analysée précédemment : en effet, un véritable engagement va toujours de pair avec une bonne connaissance de la cause pour laquelle on prend parti, tout véritable militant sait cela ! En d’autres termes, si la majorité des jeunes étaient véritablement engagés « pour le climat », cela se ferait inévitablement ressentir dans leurs connaissances scientifiques, climatiques et énergétiques, ce qui n’est pas du tout le cas ! Cette règle logique et élémentaire que seuls appliquent les vrais – mais peu nombreux – jeunes militants est tout simplement bafouée par la majorité des élèves et même des étudiants manifestant, raison pour laquelle il semble dès lors que leurs nobles motivations soient (très) largement surestimées.
(Suite demain)
Guillermo GM,
Étudiant en physique à l’Université Catholique de Louvain
[8] LEURQUIN Anne-Sophie, « Marche des jeunes pour le climat : quel est le manifestant type », sur https://plus.lesoir.be/207987/article/2019-02-20/marche-des-jeunes-pour-le-climat-quel-est-le- manifestant-type, consulté le mardi 24/08/2021 à 16h43.
[9] Entretien avec un professeur de chimie à la Haute Ecole HELMO à Liège récolté le 20 mars 2019, dans LORIERS Bénédicte, « Les marches des jeunes pour le climat, un apprentissage citoyen ? », sur https://www.ufapec.be/files/files/analyses/2019/0719-marches-climat.pdf, consulté le mardi 24/08/2021 à 16h50.
[10] Entretien avec un jeune manifestant, dans MASSIOT Aude et DIDELOT Nelly, « Climat : les jeunes manifestent la larme verte à l’oeil », sur https://www.liberation.fr/planete/2019/03/15/climat-les-jeunes-manifestent-la-larme-verte-a-l- oeil_1715339/, consulté le mardi 24/08/2021 à 16h56.