NON AUX GRÈVES SCOLAIRES POUR LE CLIMAT ! (5/7)

Publié le par Guillermo GM

NON AUX GRÈVES SCOLAIRES POUR LE CLIMAT ! (5/7)
5. Inutile scientifiquement

Comme démontré à de multiples occasions entre autres sur Science-Climat-Énergie (SCE) (voir notamment iciici ou ici), quelles que soient les revendications des jeunes pour atténuer le réchauffement climatique, comme la réduction des émissions de gaz à effets de serre, de telles mesures n’auront aucun effet significatif sur la ‘température moyenne globale’, voire n’auront aucun effet du tout.

Cet argument peut paraître facile voire trop simple, mais comme dirait Jean-Pascal Van Ypersele : « Nobody can negotiate with the laws of physics » [16].

6. Inutile socialement

Certains climato-alarmistes, comme François Gemenne, géopoliticien du climat, considèrent les marches pour le climat comme un moyen utile pour influencer directement la population et non les politiciens : « Ce n’est pas aux gouvernements que vous [les jeunes manifestants] vous adressez. N’ayez pas l’illusion de penser que ce sont vos manifestations qui vont changer les politiques des gouvernements. Vous ne vous adressez pas aux gouvernements, vous vous adressez à la société dans son ensemble » [17].

L’influence des marches pour le climat sur la société peut être divisée et détectée à travers deux principaux sondages d’opinions : l’un sur les principales préoccupations des populations (dont fait partie la « peur climatique ») et l’autre sur la réelle cause du réchauffement climatique.

En ce qui concerne les sondages d’opinions sur les principales préoccupations des populations, l’Institut de Publique Sondage d’Opinion Secteur (IPSOS) publie depuis 2016 chaque mois les 17 à 18 principales inquiétudes des citoyens du monde entier comme le terrorisme, l’immigration, les crimes et violences, le manque d’éducation… et le « changement climatique », bien sûr. Dans les années 2016, 2017 et 2018, cette dernière préoccupation est restée dans le bas du classement. Les années suivantes, elle est montée au milieu du classement. Elle n’a cependant jamais atteint la 7e place. La 8e place fut atteinte seulement entre fin 2019 et début 2020. Depuis juin 2020, la préoccupation climatique a presque toujours stagné à la 9e place, sans jamais pouvoir monter d’un cran [18].

Si les marches pour le climat et leur médiatisation ont vraisemblablement mais partiellement contribué en plusieurs années à l’élévation de la cause climatique jusqu’au milieu du classement, n’oublions pas que la médiatisation du GIEC, de ses rapports, des scientifiques et personnalités climato-alarmistes ainsi que des événements extrêmes y ont également contribué, sans doute de manière prépondérante. Quoi qu’il soit, il semblerait que le grand public n’ait jamais considéré le réchauffement climatique comme l’un des 7 plus grands problèmes de l’humanité. À titre de comparaison, depuis plus d’un an, la préoccupation « Coronavirus (COVID-19) » occupe toujours la première place du classement.

En ce qui concerne les sondages d’opinions sur la réelle cause du réchauffement climatique, l’IPSOS a publié une étude en novembre 2019 et a conclu que cette année-là la proportion de personnes dans le monde affirmant que « il y a un changement climatique, mais pas d’origine humaine » était de 23% [19]…

Un an plus tard, selon une étude publiée en décembre 2020 par la même organisation, ce nombre est passé à 25% [20].

Il y a donc eu une augmentation de 2% en un an… Les Terriens sont donc de plus en plus climato-réalistes (ici) ! Alors ?

Où est l’effet social des marches pour le climat ?

Par ailleurs, notons qu’avec un chiffre si élevé, il semblerait que, dans le monde populaire – tout comme dans le monde scientifique –, il y ait une importante divergence et un véritable débat à propos de l’origine du réchauffement climatique.

Bref, les manifestations climatiques n’ont – heureusement – pas influencé la société de manière significative.

7. Inutile politiquement

Les grèves climatiques, comme le rappelle plus haut François Gemenne, n’ont aucune influence perceptible directe sur les politiques climatiques, mais ça, ce n’est pas vraiment une surprise… Ces dernières n’ont jamais été à la hauteur des accords de Paris, et n’ont pas significativement amélioré au fil du temps ces dernières années. Et tant mieux !… car les solutions qui sont proposées sont tout sauf bénéfiques (voir notamment iciici ou ici).

(Suite demain)

Guillermo GM,

Étudiant en physique à l’Université Catholique de Louvain

[16] Citation de Jean-Pascal Van Ypersele, dans BOWDEN John, « Climate change researcher warns ‘so-called superpowers’ against arguing with ‘the laws of physics’», sur https://thehill.com/policy/energy-environment/421126-climate-change-researcher-warns-so-called- superpowers-against, consulté le mardi 24/08/2021 à 17h32.

[17] Entretien avec François Gemenne, « Adélaïde Charlier, la meuf du climat », réalisé par Quentin Ceuppens, RTBF, le mardi 25/05/2021, de 49’32 à 49’48. URL: https://www.rtbf.be/auvio/detail_adelaide-charlier-la-meuf-du-climat?id=2772716

[18] Résulats provenant d’articles « What Worries the World? » parus mensuellement par l’Institut Publique Sondage d’Opinion Secteur (IPSOS) sur https://www.ipsos.com/en et consultés le mardi 24/08/2021.

[19] IPSOS, « Obs’COP 2019 : présentation des résultats de l’observatoire international climat et opnions publiques », sur https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2019-11/ ipsos_pour_edf_obscop_27nov.pdf, consulté le mardi 24/08/2021 à 17h48.

[20] IPSOS, « Obs’COP 2020 : présentation des résultats de l’observatoire international climat et opnions publiques », sur https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2020-12/ edf_obscop_rapport_global_fr.pdf, consulté le mardi 24/08/2021 à 17h49.

Publié dans ÉCOLOGIE RESPONSABLE

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