NON AUX GRÈVES SCOLAIRES POUR LE CLIMAT ! (1/7)
Depuis plusieurs années, l’ardeur de l’hystérie climatique, qui n’est pas prête de s’éteindre, se manifeste religieusement par de nombreux aspects, notamment par ses processions qu’incarnent les « marches pour le climat ».
Les grèves climatiques, qui avaient disparu de la circulation depuis plus d’un an en raison de la crise sanitaire, reprendront de plus belle dès le vendredi 10 septembre à Bruxelles où les militants belges, français, néerlandais, allemands et luxembourgeois, menés par leurs Sauveurs comme notre chère Adélaïde Charlier, seront invités à se déplacer à vélo depuis leurs pays d’origine, afin de – disent-ils –… sauver le climat. Les marches se poursuivront, toujours dans la même ville, le vendredi 24 septembre avant d’atteindre leur apogée le dimanche 10 octobre par une manifestation de grande ampleur. Mais avant que les marcheurs ne clament haut et fort leurs illusoires revendications, mettons en lumière en prenant le cas de la jeunesse belge les caractéristiques principales de ces grèves et de leurs jeunes grévistes qui sillonneront d’ici peu les rues de Bruxelles.
- Une pseudo-grève… illégale !
- Une méconnaissance abyssale en science, climat et énergie ;
- Ils dissimulent de malhonnêtes motivations ;
- Se croient-ils vraiment crédibles ?
- Inutile scientifiquement ;
- Inutile socialement ;
- Inutile politiquement ;
- Les élèves violent les missions de l’école ;
- Conclusion.
Cette « grève » n’en est juridiquement pas une et ne doit donc pas être traitée comme telle. Bien que le droit belge soit imprécis sur la définition juridique et l’application du droit de grève, il n’en reste pas moins que la « grève climatique » n’obéit en rien aux principales définitions juridiques de la grève [1] :
- les grévistes doivent être un groupe de salariés, ce qui n’est pas le cas ici puisque les élèves ne le sont pas ;
- les grévistes doivent avoir une revendication professionnelle, ce qui n’est pas le cas ici puisque les élèves ont principalement une revendication politique.
Cette action ne doit donc en aucun cas être considérée juridiquement comme une grève, mais plutôt comme un manquement volontaire aux cours par un groupe de non-salariés afin de manifester pour une dite cause sans la moindre revendication professionnelle.
Mais alors, si ces actions ne sont pas juridiquement des « grèves », sont-elles tout de même illégales ?
La réponse est clairement OUI. Selon Raphaël Van Breugel, Directeur du collège Saint- Hubert : « Le directeur que je suis ne peut légalement, administrativement pas leur donner cette autorisation… Je ne peux pas les libérer pour aller marcher dans les rues de Bruxelles pendant les heures de cours » [2]…
En réponse à ce refus de grève scolaire, le distributeur en plastique de son école fut débranché et des affiches militantes furent placardées partout dans le collège par des élèves voulant faire pression pour qu’il accepte leur grève. Le Directeur Van Breugel a par conséquent décidé d’exécuter des mesures intermédiaires pour satisfaire leurs caprices, comme organiser des tournantes entre classes… en violant les règles légales et administratives qu’il avait lui-même évoquées. À l’époque, Marie-Martine Schyns, Ministre de l’enseignement obligatoire en Fédération Wallonie-Bruxelles, a même conclu que « une participation à une marche comme celle- là, si elle ne rentre pas dans le projet pédagogique d’une école ou n’est pas accompagnée des enseignants, ça reste une journée où ils sont absents de l’école » [3].
Ainsi, dans ce récurrent cas-là, les absences sont considérées comme injustifiées. Toutefois, les punitions ne sont généralement pas appliquées par les établissements, mais les élèves ont cependant dû assumer les conséquences de leurs infractions, comme ce jeune rhétoricien élève au Collège Notre-Dame de Basse-Wavre : « Par exemple, moi j’ai été à la marche, donc je n’ai pas présenté mon interro et j’ai eu zéro sur vingt » [4].
Et pour les amateurs du droit qui veulent un texte purement juridique, il suffit de consulter le site officiel du Moniteur belge qui confirme que, comme l’indique le Circulaire n° 7045 du 14 mars 2019, « la participation à une marche pour le climat ne peut pas être considérée comme un motif d’absence justifiée. En effet, la participation à une manifestation ne s’inscrit pas dans l’article 9 de l’Arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 22 mai 2014, qui réglemente la fréquentation scolaire et précise de manière exhaustive quelles absences peuvent être considérées comme justifiées » [5].
Oui, les grèves climatiques sont illégales. Tous ceux qui manifesteront « pour le climat » payeront leurs actes illégitimes. Certains feront tout de même grève : après tout, lorsqu’il s’agit de sauver le monde, tout semble être permis… même l’illégal.
(Suite demain mercredi)
Guillermo GM,
Étudiant en physique à l’Université Catholique de Louvain
Références
- [1] ZEEGERS Jeremy, «Le problème de la définition du droit de grève», sur http://www.cjg.be/wp-cont/uploads/2014/01/2015-03-JZ-Le-probleme-de-la-definition-du-droit-de- greve.pdf, consulté le mardi 24/08/2021 à 15h03.
- [2] Entretien avec Raphaël Van Breugel, Directeur du Collège Saint-Hubert à Watermael-Boitsfort, Journal télévisé 19h30, reportage de Anne-Catherine Croufer, RTBF, jeudi 24/01/2019, de 1’52 à 2’54. URL : https://www.rtbf.be/info/regions/liege/detail_des-absences-generalement-autorisees- pour-les-eleves-manifestant-pour-le-climat?id=10126373
- [3] Entretien avec Marie-Martine Schyns, Ministre de l’enseignement obligatoire en Fédération Wallonie-Bruxelles, Soir première, animé par Arnaud Ruyssen, RTBF, jeudi 17/01/2019, de 0’36 à 0’49. URL : https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_marche-pour-le-climat-les-eleves-absents- seront-ils-punis?id=10121331
- [4] Entretien avec Mathis Dubois, organisateur de la marche à Wavre et élève au Collège Notre- Dame de Basse-Wavre, Journal télévisé 13h, reportage de Juliette Pitisci, jeudi 21/03/2019, de 4’51 à 5’01. URL : https://www.rtbf.be/info/regions/detail_manifestation-pour-le-climat-mobilisation- parfois-sans-le-soutien-de-l-ecole?id=10176580
- [5] HELLEMANS Anne, Directrice Générale adjointe de l’Enseignement Obligatoire, « Circulaire 7045 du 14/03/2019 : Information relative à la participation des élèves de l’enseignement secondaire aux marches pour le climat » sur https://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/46055_000.pdf, consulté le 24/08/2021 à 21h05.