HAUTE QUALITÉ ?
La Normandie a une population stable alors que la moyenne nationale connaît une progression de 0,5%. Tous les départements normands sont en baisse sauf l’Eure et le Calvados qui gagnent un modeste 0,1%.
Dans ce contexte très moyen les chiffres de l’agglomération Seine-Eure font figure d’exception. Avec une hausse de 1690 habitants soit +1,66%.
Ce résultat est dû aux bons chiffres de Louviers qui gagne près de 500 habitants et de communes plus petites mais attrayantes comme le Vaudreuil, Acquigny, Igoville, etc… Et malgré le recul de communes comme le Val de Reuil, Pont de l’Arche, et surtout Gaillon (-3,61%).
Pour Louviers, c’est un excellent résultat lié à une gestion municipale dynamique, surtout si on le compare à celui d’Evreux qui continue, comme toutes les communes importantes de l’Eure, à perdre des habitants.
Pour certaines communes de notre agglomération la marge de progression est restreinte car les terrains à bâtir manquent…
Est-ce un mal ? Quand on voit toutes ces petites communes avec des lotissements neufs et tout juste un mini jardin pour accueillir un trampoline, on se dit qu’il est temps d’arrêter le mitage du territoire.
Il faut comprendre que chaque maire a peur de fermer son école. Il faut aussi comprendre qu’en se substituant à un promoteur immobilier la commune engrange des bénéfices dont elle a besoin pour équilibrer son budget…
Il faut savoir enfin que les fameuses « friches » qui permettaient d’éviter d’utiliser des terres agricoles sont assez rares sur notre territoire.
Alors ? Où est la solution ?
Construire des petits immeubles à la campagne au moment où chacun rêve d’une maison individuelle paraît ,pour le moins incongru !
En revanche la réhabilitation de l’habitat ancien y compris dans les petites communes doit être encouragée.
Si les élus pouvaient avoir le réflexe de repérer les maisons existantes avant de lancer un nouveau lotissement, ce serait déjà un grand progrès.
Le recul des terres agricoles est tel qu’il se confirme qu’on perd l’équivalent d’un département français tous les sept ans. Le CNJA dit que 82.000 ha disparaissent chaque année…
Les zones artificialisees sont évaluées, d’ores et déjà, à 9% du territoire national (près de 5 millions d’ha) . Pour la moitié il s’agit de routes où parkings dont l’imperméabilisation a des répercussions sur le cycle de l’eau.
Bien sûr les plus gros dommages concernent le plus souvent les meilleurs sols situés sur la bande littorale ou à proximité des grandes villes.
Mais notre agglomération est également concernée et s’efforce d’utiliser des friches industrielles de préférence à des terres cultivables pour les nouvelles implantations d’entreprises. Elle se veut territoire à haute qualité de vie.
Fort bien, mais attention aux dégradations que ne manqueront pas d’apporter une nouvelle autoroute si ce projet va jusqu’au bout.