L’ÉOLIENNE, UNE SOURCE D’ÉNERGIE VERTE ?

Il est de plus en plus question des énergies « vertes » qui devraient à terme remplacer toutes les énergies polluantes. Il faut sauver notre planète ! Ce serait merveilleux si le vent, le soleil et l’hydrogène verte pouvaient, ensemble, nous fournir une énergie suffisante et à prix correct 24 heures sur 24…

Malheureusement, le vent ne souffle utilement que l’équivalent d’environ 20% du temps, le soleil est peu présent dans beaucoup de régions… et nulle part la nuit. Et, si l’on complète les EnR (Énergie Renouvelables) avec des systèmes d’accumulation ou de stockage d’énergie, on constate assez vite que les stocks sont rarement suffisants. En hiver on peut craindre de fréquents problèmes…

En réalité et en pratique, il faut toujours prévoir une autre source d’énergie et cette source d’énergie doit être apte à couvrir 100% des besoins si on veut être et rester autonome, si on veut une énergie modulable selon les besoins. Et n’est-ce pas dans cette optique que des centrales au gaz sont construites et prévues ?

Notons que les centrales au gaz produisent du CO2 sur place là où éoliennes et panneaux solaires se contentent de polluer au loin,  dans les régions où l’on extrait les métaux rares nécessaires à leur fabrication…

Oui, on veut être « vert », on veut sauver la planète, mais il faut être capable d’oublier la pollution épouvantable et je ne sais si on pourrait être capable de ne pas voir les dépenses à faire ! Celui qui se renseigne constate vite que la ruine est à notre porte : on peut calculer facilement que si on veut produire son énergie exclusivement à partir d’éoliennes et de photovoltaïque, auxquels on ajoute de l’hydrogène « verte » pour un stockage durable et suffisant, le prix de production de l’énergie est multiplié par 30 ! Et ce 30 est une estimation optimiste de mathématicien habitué aux recherches en matière d’énergie.

Ce qui précède n’a pas de sens ! Pas de sens du tout, même dans un futur idéal où l’hydrogène ne serait plus techniquement une utopie (1)

Et, écologiste convaincu, j’insiste sur les pollutions occasionnées par les énergies « vertes », pollutions camouflées superbement par des « influenceurs » compétents. Elles sont ignorées par des « verts » qui ont un avantage financier à défendre ces formes d’énergie, elles sont ignorées par d’autres « verts » suffisamment convaincus et généralement bien intentionnés.

Oui, que vive l’écologie, que vive une planète propre et verdoyante… et que ceux qui veulent participer à une œuvre salutaire s’instruisent, cessent de crier avec ceux qui sont arrivés à les subjuguer. Je leur suggère la lecture d’un livre facile à comprendre écrit par une personne de bonne volonté suffisamment compétente. (2)

(1) Samuel Furfari, L’utopie hydrogène.

(2) Fabien Bouglé, Éoliennes. La face noire de la transition écologique.

© Claude Brasseur  

Avec l’aimable autorisation de Dreuz.info