CINQ SEMAINES EN JASON D’ATHÈNES À TOULON (28 & 29)
Samedi 07/08/21 J28
Départ pour Procida, ville jumelée avec St Mandrier, à 10:30 du moteur jusqu'à 19:00 quand nous avons pu sortir la toile.
Aperçu un troupeau de dauphins qui ne se sont pas écartés de leur chemin pour nous rendre visite. Heureusement qu’ils sont passés sinon nous n'aurions rien vu.
Dimanche 08/08/21 J29
Quart de nuit 23:00 à 02:00. Seul c'est le moment propice à la réflexion. La côte défile lentement sur tribord, les lumières des villes et des incendies. Serait-ce la même réflexion si je regardais par la fenêtre ? Je trouverais certainement une autre activité, lire, écouter de la musique ou la radio. Ce quart est un des plaisirs de la navigation.
La Grèce brûle. La Turquie et l'Italie également mais nous étions là bas. Olympie brûle, épargnée en 2007 elle est, avec Eubée, au cœur de la catastrophe de cette année. Les ruines seront noircies par la fumée, les pierres peut-être un peu abîmée mais le cadre de cette promenade magnifique aura disparu. Plus de pins et d'oliviers prodiguant leur ombre bienvenue.
Irons-nous à Bastia ? J'aimerai revoir les palais de la vieille ville.
Une maison, une porte sur la rue et derrière une maison de maître. Une seule porte par où passent maîtres et serviteurs, grands et petits, porte de l'égalité de tous devant la naissance et la mort. Maison-mère, maison matrice.
Aperçu une tortue morte en entrant dans le golfe de Salerne que nous traversons pour aller voir la côte amalfitaine.
Quelques dauphins viennent jouer à l'étrave et nous longeons la côte
amalfitaine d'est en ouest. Côte magnifique, des à-pics vertigineux,
successions d’hôtels et de maisons accrochés à la montagne ou posés sur des promontoires trop étroits. Une multitude de bateaux de toutes tailles vont et viennent, mouillent le temps d'une baignade ou d'une glace pour les plus chanceux.
Les limites de l'affichage électronique des cartes nous ont été montrées par deux fois cette traversée. La première hier soir quand Ed ne voyait pas la marque du feu sur la carte électronique et que je la lui ai montré sur la carte papier. Il se croyait beaucoup plus près de la côte que nous ne l'étions. La seconde en quittant Amalfi : face à nous une île que nous ne voyions pas sur l'écran. Nous avons dû modifier l'échelle et faire défiler la carte pour que son tracé, en fait leur tracé car il y a 3 îlots, apparaisse. Il faudrait un écran plus grand qui alors prendrait trop d'espace. Rien ne vaut la carte papier même en retard de mise à jour. L'électronique n'est seulement qu'un complément, une aide.
Le passage entre le continent et l'île de Capri est délicat : des bateaux dans tous les sens et à toutes les vitesses. Et un vent qui refuse à nouveau. Puis traversée du golfe de Naples.
Arrivée à Procida à 21:00, mouillage assez facile, il restait de la place. Dans la nuit le village est une image de carte postale, on croirait une casbah. Des maisons claires empilées les unes contre les autres, les unes sur les autres. Il n'y a pas de rue, des escaliers passant entre les maisons desservent tout le monde. Les façades percées de petites fenêtres carrées sont éclairées en or par l'éclairage public ce qui leur donne un cachet particulier.
Ed voulait repartir demain midi, nous lui avons fait comprendre que mardi serait mieux apprécié. Une autre option qu'Elbe est à l'étude, passer par Vantoten puis Bonifacio. Je préférerais cette route qui évite la côte italienne et ses ports hors de prix.
(A suivre).