LA DÉSINDUSTRIALISATION DE LA FRANCE
Chers amis de la petite souris normande, les dernières intempéries sur mon île Bretonne paradisiaque, m’ont permis de lire plus que de coutume… Aussi, voulais-je vous faire part d’un remarquable ouvrage ‘‘La Désindustrialisation de la France’’ de Nicolas Dufourcq, paru aux éditions Odile Jacob pour la somme de 27€90.
C’est un réquisitoire justifié contre les ‘‘élites’’ qui gouvernent la France depuis Mitterrand… et qui ont sciemment désindustrialisé notre pays pour nous rendre esclave de la Chine, l’Allemagne ou les États-Unis.
Rendez-vous compte que notre beau pays a perdu le tiers de ses emplois industriels pour faire passer notre fière industrie à seulement 10% du produit intérieur brut… Ce qui a entraîné un chômage de masse et comme l’écrit justement l’auteur, « des ouvriers, qui portaient fièrement leur bleu de travail, ont perdu une partie de leur identité en perdant leur emploi ».
Puis ce que l’on nomme aujourd’hui à tort ‘‘l’Éducation nationale’’, la complaisance des ministres successifs est devenue idéologique et antiproductive. Pour ce faire, nos gouvernants ont incité les médias à se taire et à être complices de cette désindustrialisation en promouvant que l’avenir de notre pays était le tertiaire pour lequel on a érigé des immeubles partout dans les grandes villes dont on ne sait plus faire aujourd’hui sinon d’essayer de les convertir en logements…
Alors que nos concurrents étrangers mettaient les bouchées doubles, les 35h de Jospin ont fini l’assassinat de notre industrie et Chirac et ses successeurs se sont vautrés comme des moutons de panurge.
Ce qui est aussi invraisemblable, c’est l’alignement des syndicats que les médias nommaient à tort ‘‘réformateurs’’ et qui ont lourdement participé à ce désert industriel en exigeant cette diminution des heures de travail et en refusant l’allègements des charges….
Comme le rappelle Nicolas Dufourcq, souvenons-nous que Georges Pompidou incarnait l’industrie. Il recevait à sa table des patrons de PME pour les inciter à développer la recherche afin d’être leader.
Malheureusement, Giscard puis la Gauche (mais cela ne va-t-il pas ensemble ?) ont abandonné notre industrie en mettant fin à notre programme nucléaire dont on voit les conséquences désastreuses aujourd’hui !
Et Nicolas Dufour de nous rappeler que le mentor de l’époque, à savoir Jean Fourastié, avait convaincu ceux qui nous gouvernent que l’on pouvait faire un pays sans usine. A ce titre, je me souviens d’une anecdote sur Bernay où, suite à la fermeture de manufactures de confections vestimentaires, le maire centriste de l’époque intimait l’ordre au ‘‘reclasseur’’ de ne pas inciter à l’industrialisation car les salariés d’une entreprise votent nécessairement ‘‘à gauche’’…
Alors, me direz-vous : ‘‘tout est perdu ?!’’ Non ! Depuis 2010, l’Europe est sortie de la logique d’austérité budgétaire imposée par Angela Merkel. Ce qui a permis d’investir dans l’innovation et dans les entreprises. Mais cela est encore trop timide. Comme l’écrit l’auteur : « l’administration française doit passer d’un modèle ‘‘gendarme’’ à un modèle ‘‘Projet’’ » Il faut aussi qu’en matière industrielle, les blocages inconsidérés des écologistes de pacotilles soient écourtés afin de ne pas détourner les investisseurs vers d’autres pays plus réalistes.
Comme le rappelle l’auteur, « Depuis trente ans le leitmotiv était que la solution contre le chômage était de travailler moins. C’était faux ! On sait maintenant que la solution contre le chômage, c’est de travailler PLUS ! »
Kenavo emberr (A bientôt)