L’EUROPE MÉDIÉVALE ET CHRÉTIENNE ETAIT ARRIÉRÉE : AH BON ? (2/3)
Le mantra préféré des anticléricaux, antireligieux, et militants de l’athéisme laïcard, c’est : ‘‘la science et la foi sont totalement incompatibles !’’. Or un constat historique honnête démontre exactement le contraire : ce qu’on nous ressasse au nom d’une idéologie amnésique et discriminante ne correspond nullement à la vérité : ce sont les croyants, hommes d’Église en particulier, qui ont été au cours des siècles les pionniers de la science et des grandes inventions ayant édifié notre société. Ainsi, ces figures marquantes ont été soigneusement occultées à des fins de propagande laïque, au service d’un mythe du progrès sans religion, qui en 2018 reste toujours dans l’air du temps, avec l’appui des politiques.
En voici un aperçu, non exhaustif, ce qui veut dire qu’il y en a encore une liste considérable d’autres non mentionnés ici. Il est cependant déjà assez long pour que nous le publions en 3 fois.
Mathématicien et physicien, Descartes est également philosophe et situe Dieu au centre de sa vision du monde. « Je ne l’ai pas inventé : Dieu garantit l’accord entre la raison humaine et la nature… ».
Prêtre jésuite, il est surnommé ‘‘le maître des cent savoirs’’. Polyglotte, il passe par plusieurs universités renommées. Il publie ses travaux sur : le magnétisme, la mathématique, l’astronomie, l’acoustique et la musique, l’archéologie, l’ethnographie, la chimie, l’optique, la médecine, les langues orientales, la géologie. Il est à la base de ce qui a permis de créer des partitions musicales, et serait le père de la musique algorythmique générative. Il propose des modèles d’instruments de musique automatisés.
Prêtre italien. Premier à découvrir le phénomène de diffraction de la lumière.
Prêtre français, astronome et pionnier de la géodésie. Membre fondateur de l’Académie des Sciences, participe à l’Observatoire de Paris. Premier à calculer le rayon de la terre, il contribue à la construction des grandes lunettes d’observation stellaire. Sollicité par Colbert, il supervise le système des grandes eaux de Versailles.
Connu comme philosophe, son œuvre en tant que mathématicien et physicien est immense. Il met en lumière l’importance de l’expérimentation. Ses écrits spirituels sont en harmonie avec sa démarche scientifique.
Prêtre jésuite belge, il est astronome et mathématicien. Missionnaire en Chine, il est nommé « président du tribunal des mathématiques » par l’Empereur de Chine. Il élabore un prototype de machine à vapeur en 1672, et son nom figure parmi les héros nationaux de Chine.
Evêque catholique et danois, il est géologue et anatomiste. En étudiant des cristaux, il donne naissance à la cristallographie moderne et rédige sa théorie des processus de sédimentation.
Prêtre de l’Oratoire, philosophe, physicien, il étudie le caractère vibratoire de la lumière. Disciple de Descartes, il estime que la pensée de l’homme manifeste l’existence de Dieu, car « l’homme n’est pas à lui-même sa propre lumière ». Sa réflexion métaphysique sur les phénomènes apparents de la nature postule une cause première derrière les lois universelles qui régissent le monde.
Physicien protestant danois, il collabore à Paris avec l’abbé Picard astronome. Ils aboutissent à des conclusions sur la vitesse de la lumière.
Luthérien suédois fils de pasteur, il est le fondateur de la botanique systématique. Contemplatif, il analyse et répertorie avec rigueur les espèces vivantes et accumule des connaissances à travers ses voyages. Il est le père du concept de biodiversité.
Aristocrate catholique, il a une connaissance universelle dans les domaines de la botanique, de la zoologie, de la cosmologie et de la géologie. Son ouvrage de référence est « histoire naturelle ». Il défend une attitude scientifique pour déterminer l’âge de la terre. Ses conclusions ont influencé Lamarck et Darwin.
Prêtre jésuite, mathématicien, physicien, astronome, philosophe, il est reçu à l’Académie des sciences de St Petersbourg et élu à La Royal Society. A Paris il dirige les travaux d’optique pour la marine. S’attache à mesurer les degrés du méridien.
D’abord avocat, il est ordonné prêtre catholique. Sensible aux problèmes de communication des sourds, il travaille à un langage adapté et ouvre une école spéciale où il accueille une soixantaine de jeunes sourds-muets. Il attribue ses biens personnels à cette fondation à laquelle il a donné toutes ses énergies dans un souci éducatif.
Prêtre catholique français. A partir du cap de Bonne-Espérance, il étudie les étoiles de l’hémisphère sud. Il participe au calcul de la méridienne, avec Lavoisier comme élève. Il devient membre de l’Académie des sciences et de la Royal Society.
Prêtre catholique italien. Spécialisé en biologie, il est le premier à réaliser une insémination artificielle sur des animaux. Il démontre l’action des sucs gastriques dans la digestion. S’intéresse à la géologie et aux minéraux. Il étudie le volcanisme du Vésuve, de l’Etna et des Iles Eoliennes et montre le rôle du soufre.
Il identifie l’oxygène, à qui il donne ce nom. Il prend part à la réforme de la nomenclature chimique. Il est cité comme le père de la chimie moderne. En raison de sa foi catholique, il est guillotiné par la Révolution française.
Curieux de vérifier la question de « l’air inflammable » de Franklin, Volta en vient à étudier la chimie des gaz. Il isole le méthane à partir de fragments extraits de marécages. Par ses expériences, il réalise la mise à feu du méthane par étincelle électrique dans un tube. Volta met au point l’électrisation des corps solides. (L’unité de tension électrique s’appelle Volt). Il invente la pile électrique. « Je remercie Dieu de m’avoir accordé la foi ! ».
Anatomiste et paléontologue français, il est considéré comme le père de l’anatomie comparée. Père fondateur de la paléontologie, il classifie les groupes animaux. Pour lui, seule la création divine explique la complexité des espèces, et il considère les fossiles comme les marqueurs d’étapes successives.
Moine à St Benoît sur Loire, il présente son mémoire « Théorie analytique de la chaleur » à l’Académie des sciences, offrant ainsi une contribution à la physique moderne. Ses travaux en mathématiques sont également appréciés.
Physicien français, il est fondateur de la science de l’électro-dynamisme et pionnier des lois de l’électro-magnétisme. Sa foi joue un rôle essentiel dans sa démarche scientifique. Il est lié d’amitié à Frédéric Ozanam ce qui renforce ses convictions spirituelles.
Gauss est un mathématicien allemand de confession luthérienne. Issu d’une famille pauvre, il réussit dans les études et atteint un niveau d’excellence. Il établit les polygones constructibles à la règle et au compas (théorème de Gauss). Sa publication sur le mouvement des corps célestes inclut la méthode des moindres carrés qui fera référence. Il est le premier à envisager une géométrie non-euclidienne. Avec le physicien Wilhelm Weber, il aboutit à la découverte des lois de Kirchhoff en électricité. Il construit un télégraphe et élabore une théorie de l’électro-magnétisme.
Médecin catholique français, il enseigne à Paris. Attentif aux pauvres, il est aimé de ses étudiants. Il est l’inventeur du stéthoscope.
Mathématicien français, il est à la base des théorèmes sur la convergence des séries, les racines complexes, le calcul différentiel. Pionnier dans l’application des mathématiques à la physique, l’optique et l’astronomie. Il témoigne publiquement de sa foi : « je crois en la divinité du Christ, comme tous les grands astronomes et grands mathématiciens ». En 1842, il fonde l’Institut catholique de Paris, il en préside la section des sciences.
Catholique bavarois, il apporte sa contribution à la chimie organique. On le considère comme le fondateur de l’agriculture industrielle à base de chimie organique naturelle. Il publie un ouvrage : « De la théorie et de la pratique en agriculture » où il décrit les minéraux nécessaires à l’alimentation de plantes. Il refuse l’adjonction d’azote dans les engrais. « Lire les pensées de Dieu dans le grand livre de la nature » anime sa démarche de scientifique.
Anglican, il étudie la théologie dans le but de devenir pasteur. Il rencontre le révérend John Henslow professeur de botanique et spécialiste des insectes. Rejoignant les cours d’Henslow, Darwin voyage ensuite comme géologue zoologue pour poursuivre ses observations in situ. Son journal de voyage aborde des questions qui préparent son ouvrage fondamental : « L’origine des espèces » de 1859. Son hypothèse est que les espèces animales ont évolué au cours du temps à travers un processus de sélection naturelle. Il publie ensuite « La filiation de l’homme ». Sa théorie de l’évolution a rencontré un grand succès. « Je crois la théorie de l’évolution parfaitement conciliable avec la foi en Dieu. Il est impossible de concevoir que l’homme soit le fruit du hasard ! »
Un prêtre catholique italien, physicien enseignant à l’université de Florence et inventeur du pantélégraphe. Il fait des recherches sur la transmission des images.
Prêtre jésuite italien. Astronome pionnier de la spectroscopie. Il publie un catalogue de 10000 étoiles. Il étudie les aurores boréales, l’origine de la grêle, les effets de la foudre. Il est connu pour son invention du météographe, appareil enregistrant nuit et jour les variations de température, de pression atmosphérique, de force du vent, et d’humidité de l’air.
Calviniste, il est un des pères de la physiologie. Il se spécialise sur le cerveau. Il présente ses thèses à l’académie des sciences de Prusse.
Moine autrichien, il analyse la transmission des caractères héréditaires, et expérimente sur des pois et sur des souris. Sa théorie est en avance et donnera naissance à la génétique.
Professeur à l’Ecole normale supérieure, Pasteur est biologiste et chimiste. Il découvre le vaccin contre la rage. Sa pasteurisation du lait fera le tour du monde. Fondateur de l’Institut Pasteur, il pratique la prière du chapelet. « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de sciences y ramène ».
A suivre.
avec l’aimable autorisation de Dreuz.info.
Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, Membre de la JRJK, Commission de dialogue judéo-catholique (conférence des évêques suisses et fédération des communautés israélites suisses).