HONGRIE : UN PEUPLE QUI MÉRITE RESPECT !
UN PEU D’HISTOIRE
Dans l'après-midi du 23 octobre 1956, environ 20.000 protestataires contre la dictature communiste, se rassemblèrent près de la statue de Josef Bem, un héros national de la Pologne et de la Hongrie. Péter Veres, le président de l'union des écrivains hongrois, lut un manifeste à la foule, les étudiants firent de même et, ensemble ils commencèrent à chanter le poème patriotique interdit, Nemzeti dal, dont le refrain était « nous le jurons, nous le jurons, que nous ne serons esclaves plus longtemps ! ».
Quelqu'un dans la foule découpa les armoiries communistes du drapeau laissant un trou distinctif et d'autres firent de même.
Le 4 novembre, l’armée soviétique envahit Budapest et les autres régions du pays. La résistance Hongroise continua jusqu'au 10 novembre. Plus de 2.500 Hongrois et 700 Soviétiques furent tués lors du conflit et 200.000 Hongrois eurent le temps de fuir en Autriche, puis vers l'Occident.
Les arrestations se poursuivirent durant plusieurs mois. Enfin, en janvier 1957, le nouveau gouvernement pro-soviétique supprime toute opposition publique.
Le débat public sur cet événement fut interdit en Hongrie durant plus de 30 ans, mais avec le dégel des années 1980, il fit l'objet d'intenses études et débats et le 23 octobre est devenu un jour de fête nationale en Hongrie.
AUJOURD’HUI
L’élection présidentielle, organisée le 10 mars 2022 mettait en selle Katalin Novák, candidate du parti de Viktor Orbán ‘‘Le Fidesz-Union Civique Hongroise’’ face à l'avocat et économiste Péter Róna.
Katalin Novák l'a emporté dès le premier tour de scrutin, la coalition ‘‘Fidesz-Union Civique Hongroise’’ détenant à elle seule la majorité des deux tiers nécessaire.
La passation de pouvoir a eu lieu le 10 mai 2022. Elle devient à 44 ans la première femme et la plus jeune personne à accéder à la présidence de la République Hongroise.
Les élections législatives hongroises ont eu lieu le 3 avril 2022 afin de renouveler pour quatre ans les 199 membres de l'Assemblée nationale de la Hongrie.
‘‘Le Fidesz-Union Civique Hongroise’’, le parti du Premier ministre sortant, Viktor Orbán, a remporté pour la quatrième fois consécutive les élections avec plus de 54% des voix. Conservant ainsi la majorité des deux tiers au parlement. Et ce, malgré la coalition des six partis d'opposition ‘‘Unis pour la Hongrie’’ qui remporte environ 35% des voix…
Autre surprise du scrutin, le nouvellement créé ‘‘Mouvement Notre Patrie’’ arrive troisième et parvient à franchir le seuil électoral de 5%, ce qui lui permet de faire son entrée à l'Assemblée nationale.
Viktor Orbán se voit ainsi confortablement reconduit pour un cinquième mandat et qualifie le résultat de victoire du patriotisme, déclarant devant ses partisans réunis à Budapest « nous ne sommes pas le passé, nous sommes l’avenir ! » avant de ponctuer son discours d'une pique à l'égard de l'Union européenne en déclarant « Nous avons remporté une victoire exceptionnelle – une victoire si grande qu'on peut sans doute la voir depuis la lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles ».
A l’instar du général De Gaulle serrant la main du Chancelier Adenauer en signe de réconciliation avec l’Allemagne, Viktor Orbán s’est rapproché de la Russie.
Par ce fait, le gouvernement Hongrois se trouve en porte-à-faux avec le ‘‘machin américano-européiste’’ qui soutient diplomatiquement et militairement l'Ukraine.
La Hongrie se place à contrario de l'Union sur le sujet des livraisons d'armes, le ministre des Affaires étrangères Hongrois Péter Szijjártó annonçant dès mars le refus de son pays de laisser transiter par le territoire hongrois les importations d'armes létales vers l'Ukraine.
Le gouvernement met en avant une prudente neutralité justifiée par la dépendance du pays aux livraisons de gaz russe, répétant que « les familles hongroises ne paieront pas le prix de la guerre ! ».
Prochainement : Les douze conseils de Viktor Orban aux personnes de droite du monde entier pour réussir politiquement.