CE QU’ON NE VOUS DIT JAMAIS SUR LES 132 ANNÉES DE LA COLONISATION FRANÇAISE DE L’ALGÉRIE
Voici tout ce que les jeunes Algériens et Français devraient savoir sur ce qu’était «l’Algérie Française» et ses 132 années de colonisation, qui furent, selon le président de la République Emmanuel Macron, et tous les dirigeants de l’Algérie depuis 1962, une succession de «crimes contre l’humanité».
- Le pays qui se nomme aujourd’hui « Algérie » n’était pas, avant 1830, un Etat constitué comme l’étaient la Tunisie et le Maroc. Ce vaste territoire était habité par un ensemble de tribus animées les unes envers les autres d’une hostilité que l’occupant turc entretenait afin de mieux régner.
- Le sentiment de « Patrie » y était totalement ignoré.
Il convient d’ajouter :
- Que la peste, la variole, le typhus, le paludisme, la tuberculose, le trachome, et d’autres maladies y régnaient à l’état endémique.
- Qu’avant l’arrivée des Français, les plaines étaient pratiquement inhabitées car les cultivateurs ne pouvaient se mettre à l’abri des pillards, les nomades, éternels ennemis des sédentaires, qu’en se réfugiant dans les montagnes.
- Que sur 220 millions d’hectares, l’Algérie n’avait que 11 millions d’hectares de terres cultivables, soit une proportion de 5%, et que c’est une grave erreur de croire que ces terres cultivables auraient été « réquisitionnées » par l’armée française pour les « offrir » aux colons car, sur ces 11 millions d’hectares, 9 millions, donc plus des trois-quarts, appartenaient à la population musulmane et seulement deux millions d’hectares aux colons européens.
- Que la plus grande partie de ces deux millions d’hectares avaient été gagnés sur des terres incultes ou des marais mortellement insalubres. (A Boufarik, 30 kms d’Alger, de 1837 à 1840 on a comptabilisé 335 décès sur 450 colons installés.)
- Que le vignoble algérien, créé par les colons européens, qui occupait 372.000 hectares, distribuait chaque année, entre 1950 et 1960, plus de vingt milliards de francs de salaires, et la plus grande partie à la main-d’œuvre musulmane.
- Qu’il n’y avait qu’environ 20.000 « colons » sur les plus de un million d’européens qui peuplaient l’Algérie et que, sur ces 20.000 colons, un peu plus d’une centaine possédaient des propriétés de plus de 200 hectares, et environ 7000 pas plus de dix hectares.
Elle est bien loin l’image que l’Algérie était une terre d’une richesse fabuleuse (avant la découverte du pétrole) où des dizaines de milliers de colons tenaient en esclavage une population indigène dans une misère noire, comme la presse et les politiciens de gauche le faisaient croire aux « métropolitains » !
En raison de leurs méthodes archaïques, les agriculteurs musulmans n’obtenaient, au cours du premier siècle de la colonisation, dans la culture des céréales, que des rendements très inférieurs à ceux enregistrés par les agriculteurs européens. Quatre quintaux et demi à l’hectare au lieu de neuf.
Ce chiffre de 9 quintaux à l’hectare était très inférieur lui-même, à cause de la pauvreté du sol, aux rendements de la métropole, qui atteignaient de 23 à 25 quintaux à l’hectare.
Dès lors furent organisées des formations techniques des agriculteurs musulmans sur une grande échelle, par la création d’organismes nommés Secteurs d’Amélioration Rurale (SAR), en grand nombre dans le bled. Ils mettaient à la disposition des fellahs du matériel moderne et leur enseigner les méthodes rationnelles du travail de la terre.
- Plus de 700 centres furent créés et aménagés, devenus ensuite des villages et même des villes, comme Sidi-bel-Abbès, Boufarik, Tizi-Ouzou, Bordj-bou-Arréridj, etc.
- Outre les milliers de forages pratiqués dans les régions dépourvues d’eau, onze grands barrages furent construits, permettant d’irriguer plus de 140.000 hectares.
- Il y avait en Algérie 1.180.000 européens qui n’étaient pas des colons mais des artisans, des employés, des ouvriers, des fonctionnaires, des commerçants, des médecins, des professions libérales, tout comme en métropole et, en dehors d’une classe privilégiée, tout comme en métropole, soit environ 15.000 personnes, le revenu moyen des Européens d’Algérie était inférieur de 20% à celui des Français de métropole.
- L’enseignement primaire comptait, en Algérie, 12.000 classes, fréquentées par 523.000 enfants, dont 350.000 enfants musulmans.
- L’enseignement secondaire était donné dans 51 lycées et collèges à 35.000 élèves, tant européens que musulmans.
- L’université d’Alger, la troisième de France, comptait 5200 étudiants, dont 550 musulmans.
- La formation professionnelle était offerte à plus de 12.000 élèves, composés des deux groupes ethniques.
- Un décret de mars 1956, tenant compte du fait que les jeunes musulmans éprouvaient, en raison de certaines coutumes familiales, un retard dans leurs études, a reculé la limite d’âge les concernant dans tous les examens et concours.
- Dans toutes les écoles, les enfants musulmans et européens étaient reçus sans aucune distinction.
- La nationalité française avait été offerte à tous les musulmans algériens par un sénatus-consulte de 1865.
- Une loi du 20 septembre 1947 proclamait l’égalité absolue des droits entre Français d’origine métropolitaine et Français-musulmans.
- Cette loi de 1947 ordonnait que toutes les fonctions dans les administrations, les services publics, les armées et la magistrature soient également accessibles aux deux éléments ethniques.
- Les Français européens payaient, à eux seuls, 80% des impôts directs, lesquels étaient consacrés pour 90% à l’amélioration des conditions de vie des populations musulmanes.
- Les salaires agricoles étaient identiques pour les Européens et les musulmans, et cinq fois supérieurs aux salaires des musulmans des autres pays arabes. (Il n’y avait, en Algérie, que 9000 ouvriers agricoles européens, les dizaines de milliers autres étaient musulmans.
- L’Algérie était, à l’époque, le principal client mais également le principal fournisseur de la France métropolitaine.
- La France colonisatrice, c’était 150 hôpitaux avec plus de 30.000 lits (qu’occupaient neuf musulmans pour un Européen.), Un Institut Pasteur, et plus de 2000 médecins.
- Un réseau routier de 80.000 kilomètres.
- Un réseau ferroviaire de 4350 kilomètres.
- 32 aérodromes, 14 ports modernes, 16.000 kilomètres de lignes téléphoniques et une production électrique d’un million de kilowatts-heures.
Et il serait trop long de développer l’avenir qui était programmé pour l’Algérie par la colonisation française, par l’industrialisation du Sud et les découvertes, au Sahara, des poches de gaz naturel, l’existence de très importants gisements de fer, de cuivre, de plomb, de potasse, de tungstène, de nickel, d’étain, de chrome, d’uranium.
Le seul gisement de fer de Tindouf pouvait fournir dix millions de tonnes annuellement, ce qui dépassait largement les besoins de l’industrie française.
Les réserves en pétrole du Sahara étaient de même importance que celle du Vénézuéla, mais le sous-sol saharien avait bien d’autres richesses : ses nappes d’eau artésienne (l’une d’elles, dite de l’Albien, était d’une capacité de dix mille milliards de mètres cubes, à une profondeur d’environ quatorze cents mètres et une superficie supérieure à celle de la France ; plus le gaz de schiste, encore inexploité.
Le gouverneur M.E.Naegelen, devant l’Académie des sciences morales et politiques déclara : «Le Sahara peut devenir demain une prodigieuse oasis qui étonnera le monde».
Depuis soixante années, le monde attend toujours que l’Algérie l’étonne !
Voilà donc «les crimes contre l’humanité commis par la colonisation française», pour le président Français Emmanuel Macron.
Moins de deux millions d’habitants en 1830, plus de dix millions en 1962, avec environ 230.000 naissances annuelles. Comme génocide, on peut faire mieux, n’est-ce pas le Turc Recep Tayyip Erdogan ?
© Manuel Gomez
Avec l’aimable autorisation de Dreuz.info.
Manuel Gomez est né à Alger (Bab-el-Oued) le 17 novembre 1931.
Engagé par Albert Camus, à l'âge de 15 ans, comme pigiste à "Alger Républicain", Manuel Gomez a poursuivi sa carrière comme rédacteur dans les quotidiens "La Dépêche d'Algérie", puis à Paris à "L'Aurore" et "Paris-Turf.
Il a été chef de rubrique au "Méridional" de Marseille. et Rédacteur en chef de "Midi-Magazine" à Nice.
Manuel Gomez a été le proche collaborateur de M. Georges Bidault, dernier président, après Jean Moulin, du Conseil National de la Résistance et dernier responsable de l'OAS, après l'arrestation du général Salan, et rédacteur en chef du Bulletin National du CNR/OAS "France Presse-Action" en 1961. Après 1995, il a écrit et publié 21 livres, tous en vente sur Amazon, y compris le dernier "Et si je revenais..."
Lauréat du "Prix Véritas" 2015 pour son livre "J'accuse De Gaulle".