HONGRIE : LES 12 CONSEILS DE VIKTOR ORBAN (2/6)
Dans son discours d’ouverture prononcé à la Conférence sur l’Action Politique Conservatrice Américaine (CPAC) à Budapest, le Premier ministre Orbán a exposé les 12 points que les conservateurs du monde entier devraient prendre en considération s’ils veulent réussir politiquement.
Amis américains,
Si vous sentez que cette blague prend de plus en plus de sens pour vous, le moment est venu de commencer à agir. Quoi qu’il en soit, nous nous sommes levés et, à la fin des années 1980, nous avons décidé que c’en était assez. Nous voulions retrouver notre pays et notre liberté ; nous voulions retrouver la liberté de notre pays.
Les communistes n’ont pas laissé passer cela sans réagir : attaques policières, interdictions, écoutes téléphoniques, infiltration par des agents de l’État, menaces et chantage…
Mais nous avons persévéré, et nous avons gagné. Les Soviétiques dehors, les communistes à terre. Nous pensions avoir enfin obtenu ce que nous voulions, mais nous nous trompions : sous la dictature, les libéraux et les conservateurs avaient conclu un pacte anticommuniste, mais à la première occasion ultérieure, les libéraux se sont rangés du côté des communistes. Il s’est avéré qu’en fait ils étaient des alliés naturels. Si je ne me trompe pas, ce type d’alliance pécheresse a également été observé aux États-Unis.
En résumé, la vie publique après la première élection [en Hongrie après le communisme] a été dominée par les post-communistes, les libéraux et les progressistes, et la droite hongroise a été envoyée au tapis. Quand mon ami Donald Trump a remporté l’élection présidentielle américaine en 2016, l’une de ses principales promesses concernait la nécessité de « drainer le marécage ».
Le président Trump a des mérites indéniables, mais il n’a malgré tout pas été réélu en 2020. Il a fini comme notre premier gouvernement conservateur et chrétien en 2002 : nous avons gouverné de manière remarquable – après tant d’années, je peux peut-être me permettre ce manque de modestie – mais nous avons été happés par le marécage de la gauche hongroise.
Et puis, entre 2002 et 2010, nous avons vu ce qui se passe généralement dans de telles circonstances : les socialistes ont dépensé l’argent du peuple. La Hongrie s’est endettée, l’économie est entrée en récession, l’inflation est devenue incontrôlable, le chômage a augmenté et les gens n’ont pas pu payer leurs factures.
Des violences de rue ont éclaté et des groupes paramilitaires organisaient des marches. C’était il y a longtemps, mais n’oublions pas que des séries de meurtres à motivation ethnique ont indigné l’opinion publique à cette époque. La gauche avait tellement réduit les dépenses de la police qu’elle était incapable de maintenir ne serait-ce qu’un semblant d’ordre, la loi protégeant les auteurs de crimes plutôt que les victimes.
Chers amis américains,
Je pense que vous avez déjà vu ce genre de choses. Les Écritures disent ce qui suit : « on reconnaît un arbre à ses fruits ». Eh bien, les fruits du gouvernement progressiste parlent d’eux-mêmes : ruine économique et violence de rue. Lorsqu’un gouvernement de gauche arrive au pouvoir, l’histoire se termine presque toujours de la même manière. Cependant, chers amis, en 2002 nous avons organisé un mouvement populaire et une résistance intellectuelle avec les troupes qui nous restaient après notre défaite électorale. Nous n’avons pas adopté une attitude défensive, et nous ne nous sommes pas résignés à notre statut minoritaire ; nous avons joué pour gagner et avons proclamé la Reconquista.
Chers amis,
Le plan a réussi. En 2010, nous sommes revenus. Nous avions travaillé pendant huit ans : étape par étape, brique par brique, nous nous étions battus et nous avions construit. La formule était prête. La Hongrie est le laboratoire dans lequel nous avons testé l’antidote à la domination des progressistes. Nous avons raccroché nos blouses, cette Hongrie printanière a reçu sa quatrième dose et je peux vous annoncer la chose suivante : le patient est complètement guéri. Le médicament est open-source, gratuit, et comprend douze points que je vais partager avec vous maintenant. Pour le bénéfice de nos amis étrangers, douze est le chiffre porte-bonheur des combattants de la liberté hongrois.
Le premier point de la formule hongroise, c’est de jouer selon nos propres règles. La seule façon de gagner est de refuser d’accepter les solutions et les voies proposées par les autres. Comme le disait Churchill, avoir des ennemis prouve assurément que l’on fait quelque chose bien. C’est pourquoi nous ne devons pas nous décourager d’être diffamés, d’être persona non grata dans les salons ou d’être traités à l’étranger comme des fauteurs de troubles. En fait, ce serait suspect si rien de tout cela n’arrivait. N’oubliez pas que ceux qui suivent les règles de leurs adversaires sont certains de perdre.
A suivre