HONGRIE : LES 12 CONSEILS DE VIKTOR ORBAN (3/6)
Dans son discours d’ouverture prononcé à la Conférence sur l’Action Politique Conservatrice Américaine (CPAC) à Budapest, le Premier ministre Orbán a exposé les 12 points que les conservateurs du monde entier devraient prendre en considération s’ils veulent réussir politiquement.
En France, ''Les Républicains'' seraient bien avisés d’en prendre bonne note. Faute de quoi, aux prochaines élections, ils seront réduits de moitié au profit du Rassemblement National.
Deuxième point : le conservatisme national en politique intérieure. La cause de la nation n’est pas une question d’idéologie, ni même de tradition. La raison pour laquelle les églises et les familles doivent être soutenues est qu’elles sont les éléments constitutifs de la nation. Cela signifie également qu’il faut rester du côté des électeurs.
Nous avons décidé d’arrêter l’immigration et de construire le mur à notre frontière sud parce que les Hongrois avaient dit qu’ils ne voulaient pas de clandestins. Ils ont dit : « Viktor, construis ce mur ! » Trois mois plus tard, la barrière frontalière était érigée.
Le secret, c’est de ne pas trop réfléchir : la clôture hongroise est une simple structure grillagée avec des détecteurs de mouvement, des miradors et des caméras, mais cela suffit, pour autant que les gens veuillent protéger leur pays.
Le talon d’Achille des progressistes est précisément qu’ils veulent imposer leurs rêves à la société. Mais pour nous, ce danger est aussi une opportunité, car lorsqu’il s’agit de questions importantes, en réalité, les gens n’aiment pas les rêves enfiévrés de la gauche. Il faut trouver les questions sur lesquelles la gauche est complètement déconnectée de la réalité et les mettre en évidence, mais de sorte que tout le monde puisse les comprendre, et pas seulement les intellos.
Troisième point : l’intérêt national en matière de politique étrangère. Les progressistes pensent toujours que la politique étrangère est une bataille d’idéologies : une bataille entre le bien et le mal, dans laquelle le cours de l’histoire sera décidé une fois pour toutes. Mais de ce que j’en vois, chers amis, il y a eu au moins quatre de ces « dernières grandes batailles » au cours des cent dernières années et il y a quelque chose qui ne va pas avec ce concept.
Notre réponse devrait être une antithèse claire et simple aux progressistes : la nation d’abord ! La Hongrie d’abord ! L’Amérique d’abord ! Nous avons besoin d’une politique étrangère basée sur nos intérêts.
Ce n’est pas toujours facile, car le monde de la politique étrangère est souvent compliqué. Prenez la guerre dans notre pays voisin. La Russie est l’agresseur et l’Ukraine la victime. Nous condamnons l’agresseur et aidons la victime de l’agression. Mais en même temps, ce n’est pas l’Ukraine qui défend la Hongrie – quelle ânerie de dire cela – mais bien l’OTAN et les forces de défense hongroises. En proportion de notre population, nous avons accueilli le plus grand nombre de réfugiés, et le peuple hongrois est heureux de les aider. Ils sont heureux d’aider, mais ils ne veulent pas payer le prix de la guerre, car ce n’est pas leur guerre et ils n’en bénéficieront pas.
Ils savent pertinemment que la guerre est suivie de sanctions, d’une inflation galopante et d’une stagnation économique ; ils savent que la guerre appauvrit toujours les gens. Nous ne devons pas céder aux voix des sirènes, aussi tentantes qu’elles puissent paraître. Notre objectif est de rétablir la paix, et non de poursuivre la guerre, car c’est ce qui est dans notre intérêt national. La Hongrie d’abord !
A suivre