HONGRIE : LES 12 CONSEILS DE VIKTOR ORBAN (6/6)

Publié le par CHARLEM

HONGRIE : LES 12 CONSEILS DE VIKTOR ORBAN (6/6)

Dans son discours d’ouverture prononcé à la Conférence sur l’Action Politique Conservatrice Américaine (CPAC) à Budapest, le Premier ministre Orbán a exposé les 12 points que les conservateurs du monde entier devraient prendre en considération s’ils veulent réussir politiquement.

Les Républicains seraient bien avisés d’en prendre bonne note. Faute de quoi, aux prochaines élections, ils seront réduits de moitié au profit du Rassemblement National.

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HONGRIE : LES 12 CONSEILS DE VIKTOR ORBAN (6/6)

Dixième point : se faire des amis. Nos adversaires, les libéraux progressistes et les néo-marxistes, ont une unité illimitée : ils se soutiennent mutuellement. En revanche, nous, les conservateurs, sommes capables de nous chamailler les uns les autres sur la moindre question. Et après nous nous étonnons de la manière dont nos adversaires nous acculent.

Nous possédons en effet une sophistication intellectuelle et nous nous soucions de la nuance intellectuelle. Mais si nous voulons réussir en politique, nous ne devrions jamais regarder ce sur quoi nous sommes en désaccord, mais plutôt chercher notre terrain d’entente.

Je vais vous donner un exemple. Le Vatican est l’un de nos plus importants alliés européens. C’est un allié en tant que gardien des valeurs chrétiennes, dans le soutien des familles, et ensemble nous affirmons qu’un père est un homme et une mère est une femme. Nous sommes ensemble pour la paix et pour les réfugiés d’Ukraine. Mais en ce qui concerne l’immigration clandestine, notre mode de pensée diverge. Il ne faut pas regarder les questions sur lesquelles nous pouvons nous engager dans des disputes passionnées, mais chercher des moyens de travailler ensemble. Croyez-moi, si nous ne le faisons pas, nos adversaires nous traqueront un par un.

Onzième point : construire des communautés. Mes amis, au fil des ans, j’ai également appris qu’il n’y a pas de succès politique conservateur sans communautés fonctionnelles. Moins il y a de communautés et plus les gens sont esseulés, plus les électeurs vont vers les libéraux ; et plus il y a de communautés, plus nous obtenons de votes. C’est aussi simple que cela. Je n’ai pas besoin de vous l’expliquer : les États-Unis ont les clubs, les sociétés et les communautés qui fonctionnent le mieux au monde. Ce que nous devons comprendre, c’est qu’une entité politique doit englober de telles communautés.

Et enfin, le douzième point : bâtir des institutions. Pour une politique réussie, il faut des institutions et des instituts. Qu’il s’agisse de groupes de réflexion, de centres éducatifs, d’ateliers de talents, d’instituts de relations étrangères, d’organisations de jeunesse ou autres, ils doivent avoir un aspect politique.

N’oublions pas que les hommes politiques vont et viennent, mais que les institutions restent avec nous pendant des générations. Ce sont elles, les institutions, qui ont la capacité de renouveler intellectuellement la politique. De nouvelles idées, de nouvelles pensées et de nouvelles personnes sont nécessaires encore et encore. S’ils n’y en a plus, nous serons à court de munitions et notre adversaire n’aura aucune pitié pour nous faire tomber.

Chers amis,

Le monde entier est en train de vivre d’énormes changements. Il est étrange mais vrai que les idéologies destructrices que sont le fascisme et le communisme sont nées en Occident. Nous n’avions jamais pensé que les communistes pourraient nous revenir non seulement de l’Est mais aussi de l’Ouest.

Nous voyons maintenant que les progressistes menacent l’ensemble de la civilisation occidentale, et que le véritable danger ne vient pas de l’extérieur mais de l’intérieur. Vous, chers amis américains, vous y êtes confrontés aux États-Unis, tandis que nous y sommes confrontés dans l’Union européenne. Nous avons affaire aux mêmes personnes : des bureaucrates sans visage, avec une formation idéologique, assis à Washington DC et à Bruxelles.

Des libéraux progressistes, des néo-marxistes enivrés par le rêve du wokisme, des gens à la solde de George Soros, des partisans de la société ouverte. Ils veulent abolir le mode de vie occidental que vous et nous aimons tant : ce pour quoi vos parents se sont battus pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide, et ce pour quoi nous nous sommes battus quand nous avons chassé les communistes soviétiques de Hongrie.

Mes amis,

Nous devons accepter le combat, et dans ce combat nous ne pouvons réussir que si nous sommes ensemble et organisés. Nous devons reprendre les institutions de Washington et de Bruxelles.

Nous devons trouver en nous, mutuellement, des amis et des alliés. Nous devons coordonner le mouvement de nos troupes car nous sommes confrontés à un grand défi. L’année décisive sera 2024 : vous aurez des élections présidentielles et pour le Congrès et nous aurons des élections au Parlement européen. Ces deux lieux définiront les deux fronts de la bataille qui se joue pour la civilisation occidentale. Aujourd’hui, nous ne tenons ni l’un ni l’autre. Or nous avons besoin des deux. Nous avons deux ans pour nous préparer. La leçon hongroise est que nous n’avons pas de remède miracle. Nous n’avons que du travail, le travail que nous devons réaliser. Allons-y, faisons-le ! Merci et bonne chance !

Visegrad Post

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