QUAND JASON EMPRUNTE LA TRENTIÈME ROUTE DU JASMIN (4)
Mercredi 03/08/22
Journée libre sur l'île.Asinara ? L’île aux ânes, ils trottinent en liberté un peu partout. On les voit pas petits groupes autour du port. Les sangliers sont également nombreux. Eux cherchent les poubelles.
Aire protégée, l’île est interdite aux animaux domestiques. L’un d’entre nous en a fait les frais puisqu’il a dû rembarquer rapidement son petit chien…
De nombreux touristes sont déversés chaque matin par le SARA D, bac faisant la liaison avec Porto Torres. Ils viennent à la journée avec vélo et se regroupent sur les plages.
Le village principal, Cala d’Oliva, est à 8km, le service de bus est quasi inexistant : trajet aller à 10:00, retour à 14 ou 16:00 suivant l'humeur du chauffeur…
On peut louer des vélos, des petites voitures électriques mais il faut s'y prendre plusieurs jours à l'avance. C’est là que se montrent les carences de l’organisation : rien n’a été préparé pour faciliter la vie à terre, les visites possibles. Nous verrons plus tard qu’il faudra trouver seul les réparateurs ou des marchands d’accastillage. Mais n’aurions-nous pas dû nous préparer et étudier logistiquement et touristiquement les escales ?
Alors ? Nous traînons sous un soleil de plomb aux abords de Cala Reale où les arbres sont rares. Tandis que quelques uns marchent jusqu’au village. Nous nous arrêtons après à peine un kilomètre : autour de nous, ce n’est que bâtiments abandonnés et en ruine : je pense que ce sont d’anciennes colonies agricoles destinées aux prisonniers de guerre austro-hongrois qui furent regrouper ici pendant la Première Guerre Mondiale (5.000 d’entre-eux y sont morts, une chapelle et un ossuaire commémorent leur présence).
L’île a depuis reçu d’autres prisonniers : parrains de la mafia et terroristes. Le dernier pénitencier, à la pointe Sud (à 27km de Cala Reale) est fermé depuis longtemps. Des participants à la Route du Jasmin ont organisé une visite là-bas sans que nous sachions comment ils s’y sont pris.
L’île est maintenant un parc naturel avec un centre de soins pour les animaux marins blessés ou malades et des laboratoires.
Le matin nous avions marché vers Cala d’Oliva, l’après midi nous partons de l’autre côté pour voir l’ossuaire puis prendre un bain. Nous traversons les ruines d’une autre colonie pénitentiaire avant d’arriver à l’ossuaire bâti sur un tertre dominant la mer et une jolie anse.
Le soir après ordre et contre ordre, le directeur du parc nous offre une paella au riz cuit dans l’encre de seiche. Surprise, de nombreux étudiants se mêlent à nous…
Nous rentrons sous les étoiles. Deux de nos co-équipiers auraient aperçu Orion qui est pourtant une constellation d’hiver. La Grande Ourse était, quant à elle, bien visible.
(suite mardi prochain)