SOUS PRESSION

Publié le par Daniel JUBERT

SOUS PRESSION

Cette fois-ci l’inflation est bien installée !

Contrairement à tous ceux qui disaient qu’elle serait « passagère » elle est engagée pour durer.

La dernière expérience d’inflation date de la crise pétrolière. Le choc des années 80 présente, quoique on en dise, quelques similitudes avec la situation actuelle. Cet événement coïncidait avec la fin des accords de Bretton Woods qui basait, rappelons-le, le système monétaire mondial sur le dollar seule monnaie convertible en or…

La seule différence avec l’époque actuelle vient du fait qu’on a apporté, dans les années 80, les mauvaises réponses en ralentissant l’économie avec en corollaire la montée du chômage et l’accroissement (déjà) de la dette publique.

Et maintenant ? En dépensant des milliards pour limiter l’inflation (500 en Europe dont 200 en Allemagne) les nations de notre continent (on peut ajouter le Japon qui nous suit) misent sur le soutien de la demande.

Le problème pour les européens est de soutenir cette fameuse demande sans nourrir l’inflation.

L’extrême réticence d’Emmanuel Macron sur l’indexation des salaires répond à cette préoccupation. Seulement, comme pour les températures, l’inflation a sans doute un taux officiel mais également et surtout un taux ressenti, et là, ce n’est pas la même chose. En effet, il suffit de faire ses courses pour constater une augmentation significative de la plupart des produits. Dès lors, comment empêcher les salariés, les retraités, et tous ceux qui ont des revenus fixes de s’inquiéter et de réclamer des hausses de salaires, pensions et autres prestations.

Le SMIC est indexé et il touche 2,3 millions de personnes qui ne perdent pas, en principe, de pouvoir d’achat. Il va de soit que les « agents économiques » qui sont au dessus du salaire minimum s’estiment désavantagés.

Les villes, les départements, les régions commencent à sentir le poids des « fluides ». Cela signifie qu’elles investiront moins et que les germes d’une récession sont déjà là…

Le gouvernement est sous pression. Les PME et les commerces qui ont du mal à rembourser les prêt garantis par l’Etat laissent planer le spectre de dépôts de bilan en chaîne. Les entreprises voient leurs marges fondre comme beurre au soleil car elles sont obligées d’absorber des hausses hallucinantes de l’énergie.

Pourtant, dans chaque branche, dans chaque entreprise les salariés disent, à juste titre, que le compte n’y est pas. L’aide sur le prix du gaz et de l’électricité représente déjà 3 points de PIB.

L’Etat peut il tenir longtemps avec un pied sur le frein et un sur l’accélérateur ? Probablement pas ! Heureusement la banque centrale est très raisonnable, mais pour combien de temps ?

La hausse des taux doit être très mesurée car tout excès peut casser le peu de croissance qui nous reste. L’opinion est inquiète à juste raison et on commence à mesurer la portée de cette inquiétude sur le recul de la consommation.

« Rien n’est pire que l’attente du pire » dit l’expression populaire. Espérons sincèrement que le « pire » pourra être évité…

TOUS FAVORABLES ?

 

 

 

 

Daniel JUBERT  

Conseiller Départemental de Louviers 

Publié dans Daniel JUBERT

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A
content de votre europe mr ??? merci pour le gaz, l'électricité, vive les éoliennes fabriquées à l'étranger ainsi que vois panneaux truc machin. cet hiver va être ne catastrophe pour nos entreprises et nos artisans, à quand des politiques travaillant pour le pays et non pour la finance et l'idéologie, hein ???
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