SÉNÉGAL : TOURNEE PRÉSIDENTIELLE À SEDHIOU

En 2015, lors du Conseil des ministres décentralisé de Sédhiou, un programme d’investissement d’un montant de 200 milliards de francs Cfa a été adopté pour le développement de la région. Le Président Macky Sall avait alors donné des instructions fermes pour que les projets soient exécutés dans les délais. Sept ans après, même s’il y a beaucoup d’efforts qui ont été consentis en ce sens, beaucoup reste à faire.

En prélude à la visite du chef de l’Etat dans la région à partir de ce lundi, des jeunes sont montés au créneau pour réclamer l’achèvement des projets. Entre autres, ils ont cité le Stade municipal, qui fait encore couler beaucoup d’encre et de salive.

Les travaux de l’Espace numérique ouvert, de l’inspection d’Académie, du Stade régional, du Centre socio-culturel, de la deuxième phase de la boucle du Boudié sur un linéaire de 81 kilomètres, la 2e phase du Promovilles dans les communes de Marsassoum et Sédhiou, le Lycée d’excellence de Sédhiou, la gouvernance, entre autres infrastructures annoncées à l’issue du Conseil ministériel de 2015 dans la région, ne sont pas encore terminés.

«Nous réclamons l’achèvement du Complexe fluviale moderne, financé à hauteur de 200 millions de francs Cfa, dont la construction est lancée le  26 décembre 2016, de l’Unité de transformation des fruits et produits agricoles dont la construction est à l’état de fondation, le Centre de formation professionnelle et technique dont le financement tourne autour de 250 millions, entre autres chantiers inachevés. A côté de ces chantiers en cours, la construction du Pont de Massaria-Temento est nécessaire pour le désenclavement du département, car au-delà des documents administratifs, les habitants du Balantacounda sont obligés de se diriger vers Ziguinchor pour régler leurs besoins essentiels. Nous avons également besoin d’un Tribunal départemental, d’un Cdps, de pistes de production pour faire sortir nos produits agricoles, de l’électricité, d’hôpital départemental pour limiter les mortalités néonatales, donner des soins de qualité aux riverains qui vont à Ziguinchor pour bénéficier de certains services médicaux», déclare Moustapha Mané.

Le porte-parole des jeunes de Goudomp d’ajouter : «Le gouvernement avait également dit qu’après le pavage de la commune de Sédhiou, c’est le département de Goudomp qui allait bénéficier du Promovilles, mais jusque-là rien n’est établi concrètement. Vraiment le département de Goudomp ne se retrouve pas dans les programmes de l’Etat.»

A Bounkiling, la plus grande doléance des jeunes du département, ce sont des postes de responsabilité et l’accès des jeunes à l’emploi. «Nous demandons au Président Macky Sall de rectifier le tir en nommant des fils de Bounkiling à des postes de responsabilités, mais également de créer de l’emploi pour la jeunesse qui manque presque de tout dans cette zone riche», revendique Boubacar Mané, Coordonnateur départemental de la Cojer de Bounkiling.

Avant ce Conseil des ministres délocalisé, la région manquait de tout. Sept ans après, Sédhiou a presque changé de visage. Grâce au Programme d’investissements prioritaires d’un montant de 200 milliards de francs Cfa qui a été adopté lors dudit conseil des ministres décentralisé, la région est dotée désormais de plusieurs infrastructures modernes comme l’Hôpital régional de niveau 2 Amadou Tidiane Ba, équipé d’une valeur de 20 milliards de francs Cfa, le nouveau Pont de Marsassoum de 500 m pour un coût de 20 milliards de francs Cfa, la Grande mosquée réhabilitée et équipée pour un montant estimé à 50 millions de francs. A ces réalisations, s’ajoutent les centres de formation de Bounkiling et de Sédhiou, le Commissariat de police, le Tribunal, la Compagnie de gendarmerie, le bitumage de la première phase de la boucle du Boudié sur un linéaire de 55 km, le pavage de plusieurs communes, entre autres.

Seydou Tamba Cissé

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