AU COMMENCEMENT ETAIT LA GUERRE
Dans Au commencement était la guerre, l'auteur nous fait partager son regard sur la situation mondiale qui marque la fin des trois glorieuses dont nous pouvions penser que l’Europe serait définitivement un havre de paix.
« Voici donc venu le temps d’appréhender le monde tel qu’il est plutôt que de l’ignorer, de le comprendre plutôt que de le rêver, de le travailler plutôt que de le consommer. De préparer la guerre qui vient pour retenir la paix qui s’en va. De s’employer à faire l’Histoire pour n’être pas dévoré par elle. D’accepter que, tant que l’Histoire a cours, toute ligne de vie puisse un jour avoir à se transformer en ligne de front. Au commencement était la guerre, espérons finir en paix ».
Alain Bauer de nous déciller les yeux sur les frictions actuelles telles que Corée du Nord/Corée du Sud, Chine/Taiwan… plus près de nous l’Irlande du nord, le Kosovo, le Pays Basque et bien évidemment l’Ukraine/Russie…
« De fait, l’humanité semble condamnée à vivre perpétuellement entre conflits et intermèdes pacifiques. Depuis l’affirmation de la domination de l’anthropocène, la construction de sociétés humaines, de plus en plus complexes, s’accompagne de guerres tribales, locales, continentales ou mondiales. Le cœur du monde bat au rythme de ces conflits qui arrachent en permanence à l’inventivité humaine des progrès nouveaux autant pour détruire que pour restaurer, autant pour tuer à coup sûr que pour mettre en sûreté, autant pour conquérir que pour sanctuariser ».
Et, sans les nommer, de nous ouvrir les yeux et les oreilles sur ‘‘La mondialisation heureuse’’ prônée par des philosophes de pacotilles tels que Bhl et autres opportunistes mercantiles.
Ce 20 mars, le président chinois Xi Jinping a rendu une visite officielle de trois jours à Moscou où il a été reçu par Vladimir Poutine. Au travers de cette visite, l’objectif de la Chine était de présenter son ‘‘plan de paix’’ en Ukraine, (rejeté par les Américains et leur valet Zelensky) mais aussi de montrer le renforcement de la relation diplomatique entre les deux pays et de concrétiser des échanges économiques notamment avec le pétrole et le gaz destinés initialement à l'Europe et dont la Chine est preneuse.
Vladimir Poutine a salué « la volonté de la Chine de jouer un rôle constructif » en Ukraine et estime que « les relations russo-chinoises ont atteint le point culminant de leur histoire ».
De son côté, Xi Jinping a estimé que son déplacement répondait à une « logique historique », car « nous sommes les plus grandes puissances voisines et des partenaires stratégiques à tous les niveaux ».
« Maintenant qu’avec l’illusion du bonheur s’effondre celle d’une civilisation mondiale, maintenant que la guerre entre partout en tension avec la paix dans la renaissance sanglante de l’Histoire, il est temps de découvrir qu’il y a une guerre et quels sont ses visages ».
Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable scientifique du Pôle sécurité, défense, renseignement, criminologie, cybermenaces et crises. Il enseigne également à New York, Shanghai et dans les écoles spécialisées.
En 2002, il rallie le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy qui le nomme en 2003 à la tête de l'OND (Observatoire National de la Délinquance). Il sera conseiller du président Sarkozy en matière de sécurité qui le nommera en 2009 à la tête de la chaire de criminologie nouvellement créée au Cnam.
il deviendra en 2000 le plus jeune Grand Maitre du Grand Orient de France avant de démissionner en 2003.