C’EST PAS D’MA FAUTE M’SIEUR !
« Il semble que nous nous rapprochions de plus en plus d’une situation où personne n’est responsable de ce qu’il a fait, mais où nous sommes tous responsables de ce que quelqu’un d’autre a fait ».
Cette citation de Thomas Sowell, célèbre économiste noir Américain, est, me semble-t-il tout à fait pertinente pour illustrer le contexte actuel.
Les récents commentaires de la présidente des ‘‘Verts’’ interrogée sur France Inter à propos du rappeur Médine sont hallucinants de bêtise.
Elle nous explique qu’il y a deux sortes d’antisémitisme :
- L’antisémitisme assumé d’extrême droite, style Le Pen etc…
- L’antisémitisme « à l’insu de son plein gré » où il ne faut pas prendre au pied de la lettre des paroles et/ou des écrits qui dépassent la pensée et qui font, d’ailleurs, l’objet d’excuses.
Naturellement, Médine fait partie de la seconde catégorie d’antisémites !
Est-ce alors dire que Médine est un irresponsable qui ne mesure pas la portée de ses déclarations ?
Auquel cas, il serait un peu ‘‘idiot’’, voire inconséquent ?
Ben, vous avez peut-être raison, chère cheffe des verts : « Ce n’est pas de sa faute à Médine, c’est une faute collective ! ».
C’était même la faute aux Juifs si, par exemple, un fou furieux a assassiné de sang-froid une petite fille dans son école.
Après tout, c’est aussi la faute de cette petite fille si elle était Juive.
Nous nageons dans le délire le plus absolu !
Cette notion de ‘‘c’est la faute à tout le monde, donc c’est la faute à personne’’ est en train de brouiller toutes les cartes et de ‘‘tout mélanger’’.
Tout mélanger au lieu de prendre les sujets dans l’ordre.
Prenons l’exemple du harcèlement scolaire : Une mesure d’élémentaire bon sens vient d’être prise : ce n’est plus la victime qui devra changer d’établissement scolaire mais le coupable du harcèlement.
Fort bien, mais aussitôt j’entends à la TV une dame déclarer qu’il ne fallait pas pour autant oublier toute la détresse de ces pauvres familles au sein desquelles on trouve des enfants harceleurs…
Bon, toujours la même chose : le coupable est lui-même une victime. Victime de la société, de la faillite de l’école etc, etc…
Ce même raisonnement s’applique à ces hordes de barbares qui assassinent, massacrent, violent, cassent, brûlent en toute impunité.
Ce n’est pas de leur faute, c’est une responsabilité collective, bien sûr…
Pourquoi et comment en être arrivés là ?
Il y a d’abord des motifs idéologiques : Ceux de la gôche bien-pensante et ses idées néo soixante-huitardes teintées de wokisme dont LFI, EELV et Pap Ndiaye sont des caricatures.
Je n’irai pas sur ce terrain, finalement si marginal.
Plus sérieusement, il y a deux responsables : La Justice et l’Etat.
La Justice est là pour dire le Droit.
Le Droit a deux rôles fondamentaux : Protéger et Punir.
Protéger, c’est le rôle des Codes : Le Code de la route protège contre les chauffards qui ne respectent pas les règles du code.
Punir, c’est le rôle des tribunaux (donc de la Justice) qui prononce la sentence : mon permis de conduire me sera retiré si j’ai roulé à 190 km/h parce que j’ai enfreint la loi.
Le même traitement devrait naturellement s’appliquer à toute infraction punie par la loi.
Une Justice qui ne punit plus, qui ‘‘ne dit pas le droit’’, elle n’existe plus.
Et nous en sommes, à l’évidence là !
Alors vers qui se tourner ?
Vers l’Etat bien sûr, un Etat qui s’est lentement dissous dans la mondialisation depuis Chirac, une œuvre poursuivie par ses successeurs et magnifiquement achevée par Macron avec une détermination sans la moindre faille…
Citons à nouveau Thomas Sowell : « Il n’y a rien de si bon que les politiciens ne puissent rendre mauvais et rien de si mauvais que les politiciens ne puissent rendre pire. La compassion est une bonne chose, mais les politiciens l’ont transformée en État-providence. La criminalité est une mauvaise chose, mais les politiciens l’ont aggravée en se montrant indulgents envers les criminels ».
On ne peut être plus explicite…