GABRIEL ATTAL SERAIT-IL L'ÉLÈVE MODÈLE DU GOUVERNEMENT ?
Nos enfants auraient-ils le ministre de l’Éducation nationale qu’ils méritent ? Une fois n’est pas coutume chez ‘‘la petite souris normande’’ de distribuer un bon point à un membre du gouvernement Macron.
Alors que ses prédécesseurs (de gauche, de droite et d'ailleurs) se sont montrés de véritables pleutres devant le naufrage de l’enseignement public en laissant les chefs d’établissement et les enseignants face au communautarisme, aux agressions de voyous et au prosélytisme islamique, Gabriel Attal a dévoilé les premiers points de son plan d’action : Autorité des professeurs, lutte contre le harcèlement et atteintes à la laïcité. Et de préciser que « le respect des enseignants est un préalable à l’apprentissage des savoirs »
Selon le rapport L’Europe de l’éducation en chiffres, en France ‘‘21% des élèves âgés de 15 ans n’ont pas un niveau suffisant de compétences en compréhension de l’écrit, culture mathématique et culture scientifique…’’.
Déjà en 2015, seulement ‘‘60% des élèves avaient une maîtrise suffisante des compétences attendues en fin de scolarité primaire’’ (Cedre 2015). Et cela n’a fait que se dégrader !
D’après l’évaluation PIRLS 2016, les élèves de CM1 obtenaient, une moyenne inférieure à celle des pays de l’OCDE et de l’Union Européenne. Depuis PIRLS 2001, la performance globale française baisse progressivement à chaque évaluation. Soit moins 14 points en 2016 (sur le site du ministère de l’Education Nationale.)
Les professeurs sont les premiers à vérifier cette dégradation du ‘‘Savoir’’ en constatant chez leurs élèves les nombreuses fautes d’orthographe et accords grammaticaux, l’incompréhension des textes, la méconnaissance des compléments circonstanciels, la difficulté à lire à voix haute, à s’exprimer à l’oral et à l’écrit…
Gabriel Attal doit aussi avoir à l’esprit le grand retour des livres en Suède. Après avoir constaté les difficultés croissantes de lecture suite aux dix ans de numérique en primaire, Lotta Edholm, la ministre de l’Éducation suédoise, a décidé de rétablir le bon vieux manuel en papier.
Bien que ‘‘en compréhension de l’écrit’’ les élèves suédois figurent en 3ème position du classement dans l’Union européenne, la France occupe la 16e place…
On désespérait d’appeler à la maîtrise de la langue française et l’intégration aux valeurs du pays.
Souhaitons beaucoup de courage et de ténacité à notre Ministre qui devrait redorer l’appellation ‘‘Éducation Nationale’’.