RUSSIE/UKRAINE : UNE AUTRE VISION
Sergueï Viktorovitch Lavrov & Vladimir Poutine
Face à la désinformation généralisée sur les chaînes audio-visuelles françaises dont le pompon est décroché par LCI et France Inter, il devient logique que sur la Petite souris Normande on tente d’informer nos lecteurs d’une façon impartiale. C'est pour cela qu'aujourd'hui nous formulons quelques questions à Charlem.
La politique étrangère Russe a-t-elle changée depuis la guerre d’Ukraine ?
Depuis son arrivée au pouvoir, Vladimir Poutine n’a pas varié d’un iota sur les objectifs stratégiques en matière de politique étrangère. Il a seulement été obligé de revoir ses relations avec L’Union Européenne, quand celle-ci fut contrainte par les Américains de fermer la porte de l’Union à la Russie…
Sergueï Viktorovitch Lavrov, son ministre des Affaires étrangères est en poste depuis 2004 soit depuis 19 ans… En concertation avec Vladimir Poutine, Sergueï Viktorovitch Lavrov espérait obtenir un accord par la voie diplomatique sur l’intervention de l’ONU en Ukraine pour arrêter le génocide de la population d’origine Russe, mais aussi élargir les relations avec les États-Unis et l’Union Européenne. Malheureusement, l’Occident lui a claqué la porte !
Faute d’accord avec les Occidentaux, la Russie a été obligée de recourir militairement pour faire respecter ses intérêts vitaux. Conformément à ce qu’avait demandé la Russie aux Occidentaux, à savoir la démilitarisation de l’Ukraine et exclure les velléités de l’OTAN à l’incorporer dans son giron.
Après le coup manqué de Prigogine, peut-on constater une crise de régime ?
Il semble acquis que ‘‘l’épopée Prigogine’’ relevait d’un seul et même homme. Ce dernier critiquait la lenteur de l’Armée Russe à réaliser ses objectifs en Ukraine et souhaitait kidnapper Valéri Guérassimov, le général d’armée et chef de l'état-major russe, commandant des opérations militaires en Ukraine. C’était puérilement omettre que Poutine et Guérassimov étaient sur la même longueur d’onde sur la stratégie militaire à l’égard de l’Ukraine et que l’Armée Russe est restée solidaire du Président Poutine et de son Chef des Armées.
Les Américains et leurs alliés européens semblent avoir été mal informés sur la situation économique de la Russie ?
Bruno Le Maire, ‘‘l’expert en économie...’’, avait prédit que l’économie russe allait être mise à genoux par les sanctions de l’Union Européenne. Le boomerang est vite revenu car les pertes pour les entreprises de l‘Union européenne qui commerçaient avec la Russie se montent à plus de 100 milliards d’euros.
Les observateurs indépendants constatent que le pays est en pleine mutation et que dans de nombreux domaines qu’ils soient économique ou social, le pays a dépassé les prévisions fixées par le Kremlin. Et ce malgré l’effort militaire pour réagir aux éventuelles interventions de l’OTAN…
Sur le plan international, quelles sont les perspectives pour la Russie ?
il serait impardonnable d’ignorer l’organisation que les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) sont entrain de mettre en place. Le sommet de Johannesburg prévu du 22 au 24 août prochains aura un retentissement mondial.
Déjà 23 pays ont fait leur demande d’adhésion : Algérie, Argentine, Bengladesh, Bahreïn, Biélorussie, Bolivie, Cuba, Égypte, Émirats arabes unis, Éthiopie, Honduras, Indonésie, Iran, Kazakhstan, Koweït, Maroc, Nigéria, Palestine, Arabie saoudite, Sénégal, Thaïlande, Venezuela et Vietnam…
Et la France ?
Comme depuis son précédent mandat, le Président Macron s'est complètement aligné sur les positions américano-atlantistes. Il devrait relire les discours du Général De Gaulle sur sa politique internationale et notre indépendance à l'égard des deux blocs d'alors...
De même, notre politique Africaine est désastreuse au point que de nombreux pays se tournent vers la Russie... Quid d'une francophonie active à l'instar du Commonwealth ? Nous subissons les diktats de Bruxelles and Co en important des denrées d'Amérique du Sud ou de USA plutôt que de privilégier les importations des pays francophones d'Afrique... sans compter qu'on a sacrifié notre industrie au profit de la Chine... Quel bilan !
La France est-elle en guerre contre la Russie ?
Le premier alinéa de l’article 35 de la Constitution du 4 octobre 1958 subordonne la déclaration de guerre à l’autorisation du Parlement...
Fournir des armes, des avions, des chars, envoyer des ''conseillers'' militaires et des ''mercenaires'' pour combattre un pays ne relève-t-il pas d'une déclaration de guerre ?
Conclusion
Ayons toujours à l'esprit que la Russie a toujours considéré l'Ukraine comme membre à part entière de la Fédération. C'est pour cela qu'elle a participé activement a son développement économique, agricole et industriel.
Depuis la déclaration d'indépendance unilatérale de l'Ukraine, la Russie a exprimée son opposition à toute dépendance entre Kiev, Washington et l'OTAN.
La détermination de Moscou reste inébranlable.