LA PASSOIRE EUROPÉENNE
Jacques Attali aura été le ‘‘penseur’’ économique et politique des Socialistes en prônant ‘‘un avenir mondialiste’’ enchanteur pour tous les peuples, sans frontières, avec à sa tête un gouvernement décidant pour tous les citoyens de la Terre…
Mondialisation
Ce 20 septembre, au cours de l’émission ‘‘C ce soir’’, Jacques Attali a fait le réquisitoire contre ‘‘l’idéologie ultralibérale de la mondialisation qui interdit à l’Europe d’avoir une politique industrielle’’ et donc une indépendance souveraine.
Et de s’élever contre le fait que ‘‘notre continent est devenu une passoire’’ notamment aux investissements extra-européens et à la porte ouverte aux produits fabriqués hors Europe.
‘‘La question des frontières est essentielle. Or, dans l’idéologie européenne on a tout fait pour détruire les frontières internes ce qui était souhaitable pour ‘‘européaniser les citoyens’’, mais on a commis l’erreur d’ouvrir nos frontières à tous vents…
Sur son blog, un billet intitulé ‘‘Aux frontières de l’Europe’’, Jacques Attali affirme que ‘‘la crise migratoire actuelle et le drame de Lampedusa devraient rappeler à tous ceux qui l’ont oublié, une des lacunes majeures, volontaires, du projet européen : le refus obstiné des pères fondateurs de définir des frontières, et de se donner les moyens de les faire respecter’’.
‘‘Quand a commencé la construction européenne, la dépendance de la plupart des pays du continent à l’égard des États-Unis et la domination idéologique des partis les plus libéraux, ont conduit à refuser de mettre en place un tarif extérieur commun, laissant ce grand marché, de plus en plus grand, ouvert à tous les prédateurs d’outre-Atlantique’’.
Et de préciser que ‘‘la concurrence interne est devenue la règle absolue, rendant impossible le regroupement, entre elles, des entreprises européennes pour leur permettre d’atteindre la taille nécessaire pour résister à leurs prédateurs américains’’.
‘‘Si nous continuons comme ça, c’est toute notre industrie qui disparaitra très bientôt’’.
Défense européenne
‘‘L’insistance américaine pour maintenir, par l’Otan, leur contrôle total sur la défense du continent, interdit aux Européens de prendre conscience de la nécessité de se défendre eux-mêmes : pas de frontières, pas d’armée’’.
Et de conclure : ''Au moment où le Parlement européen, toujours sous le contrôle idéologique des libéraux, débat d’un texte sur l’immigration, on aurait aimé qu’il montre le même zèle pour mettre en place une véritable protection douanière aux frontières de l’Union, qu’il en déduise une véritable politique industrielle et écologique, et qu’il se donne les moyens de construire une administration des douanes, une police et une armée commune. Nous en sommes très loin''.
At spes non fracta *
Comme dirait mon grand-père, ‘‘mieux vaut tard que jamais !’’. Aussi à contrario de la gôchosphère qui, après l’avoir encensé, voue aujourd’hui Jacques Attali aux gémonies pour sa soudaine lucidité, nous ne pouvons que souhaiter que ses propos résonnent dans les coulisses de l’État et que ceux qui sont ‘‘aux affaires’’ en prennent non seulement bonne note mais surtout qu’ils appliquent une politique européenne au bénéfice des Peuples.
Cela ne pourra se concrétiser qu’en renvoyant dans leurs foyers les Ursula et consorts qui imposent une politique anti-européenne au profit de l’Amérique et de la Chine.