LABOURAGE ET PÂTURAGE SONT LES DEUX MAMELLES DE LA FRANCE

Publié le par Gildever

LABOURAGE ET PÂTURAGE SONT LES DEUX MAMELLES DE LA FRANCE

J’ai eu le plaisir de recevoir sur mon île bretonne un ex-jeune collègue lors de nos réunions de travail sur l’agriculture française et, bien évidemment, nous avons à nouveau abordé le sujet dont je tenais à vous faire part.

Comment voyez-vous l’agriculture française d’aujourd’hui ?

Ces dix dernières années, la France a perdu plus de 100.000 exploitations et aujourd’hui, plus de la moitié des chefs d’exploitations (agriculteurs et éleveurs) sont près de la retraite… Certes, il y a encore des jeunes qui relèvent le défi, mais à quel prix ? Les représentants agricoles ont continué de soutenir une politique bancaire de potentat en sur-endettant les petites exploitations afin de les conduire à leurs pertes. Rien n’a été fait pour créer des outils de portage (foncier et capital) pour que les jeunes qui souhaitent s’installer ne soient pas endettés jusqu’à leur retraite…

Au contraire, ces représentant agricoles (hors la confédération paysanne) se sont laissés berlurer par la Commission européenne dont Macron était si fier d'introniser la pépé Ursula von der leyen qui est une véritable catastrophe pour notre agriculture comme pour notre industrie.

Plus de 50% de fruits et légumes que nous consommons sont cultivés hors de France. Nombre d'exploitants ont été obligés de cesser cette activité en raison de l’interdiction des produits phytosanitaires alors qu’ils sont autorisés partout en Europe et que l’on trouve sur nos marchés et la grande distribution.

Ce n’est pas tout : On ne produit plus qu’environ 50% de nos besoins en volailles et 40% pour les ovins...

On importe notre viande bovine d'Allemagne et les fruits et légumes d’Espagne traités avec des produits interdits en France par une main-d'œuvre au rabais… quand elle est déclarée…

Cela en ayant à l’esprit que la Commission Européenne nous prépare l’arrivée de viandes du continent Américain dont on sait qu’elles sont injectées d’hormones de croissance.

En 2019, Aurélie Trouvé, ingénieure agronome et porte-parole d'Attac déclarait à France Info : « La plupart des bêtes qui servent à faire de la viande bovine sont engraissées dans des unités d'engraissement, nourries essentiellement au mais et soja OGM, ça sera très compliqué de savoir si elles ont été traitées avec des antibiotiques activateurs de croissance. On aura très peu de moyens de contrôler et de tracer ça ! Le consommateur ne saura pas qu'il consomme de la viande qui provient de ce type d'élevage ! ».

Les nullités politiques qui occupent le fauteuil ministériel de l'écologie depuis 1981 n’ont rien fait pour promouvoir l’innovation technologique, la robotisation, la recherche de nouveaux produits phytosanitaires respectueux de l’environnement. Rien pour développer les nouvelles biotechnologies végétales.

Aujourd’hui, on importe 20% de ce que l’on consomme… C’est scandaleux !

Quelles solutions voyez-vous ?

En premier lieu, c’est d'obtenir une protection de notre production agro-alimentaire et une véritable harmonisation des normes au niveau européen. Or, aucun des partis politiques au pouvoir depuis 30 ans ne s’est imposé dans cette voie. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on peu leur faire confiance. Aussi, la plupart des paysans que je rencontre attendent le programme agricole du Rassemblement National en espérant qu’il conviendra à leurs espoirs.

Depuis 15 ans nos agriculteurs ont subi une baisse de revenus. Si l’on veut atteindre la souveraineté alimentaire, il faut que nos agriculteurs soient rémunérés à la hauteur de leur travail ! Et, pour eux, les week-end et fêtes, c’est travail, travail, travail !

Quant à aujourd’hui, on est loin de l’affirmation de Maximilien de Sully déclarant à Henri IV : « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France ! ».

Saisons.gif  GILDEVER

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