POURQUOI LES GAUCHISTES SOUTIENNENT LES ISLAMISTES (1/8)
Dans toute la francophonie, les gauchistes ont un langage commun : ils se disent progressistes, droits-de-l’hommistes, pacifistes, multiculturalistes, antifascistes, politiquement corrects, tolérants, et ouverts à la diversité.
Dans toute la francophonie, il est de bon ton, à l'extrême-gauche, de faire semblant de défendre les exclus et les opprimés pour mieux attaquer le capitalisme, la recherche du profit, la création de richesses qu’on doit néanmoins partager.
Car les gauchistes ont tous cette phrase à la bouche ; le partage équitable des richesses est non négociable.
Quand il est question de la création de la richesse, il n’y a plus personne ! Aucun gauchiste n’a été capable de m’expliquer comment il compte partager une richesse qu’il n’a pas d’abord créée !
À l’époque où je poursuivais mes études en science politique, le slogan de mes copains marxistes c’était : « Faisons payer les riches ! ». Leurs parents payaient leurs études pendant que moi je devais travailler à des petits boulots chaque été pour pouvoir payer mes frais de scolarité. Contrairement à ces marxistes d’opérette, je n’avais pas les moyens d’aller faire du ski pendant la pause printanière (la semaine de relâche pour les étudiants post-secondaires).
À l’époque, on ne se souciait pas trop du Moyen-Orient. Israël, souvent gouverné par les travaillistes, était vu sinon avec bienveillance, en tout cas avec neutralité.
Après la chute du mur de Berlin et l’écroulement de l’empire soviétique, il n’y a plus aucun espoir que la ‘‘révolution’’ préconisée par les camarades se concrétise. Le Grand Soir n’est pas pour demain.
En panne de cause à défendre, les gauchistes se sont rabattus sur Israël, l’État juif « situé sur le mauvais versant de la colline idéologique* », avant-garde du capitalisme exploiteur du Tiers-Monde.
Les gauchistes ont pris parti pour les Palestiniens, victimes de « l’occupation israélienne » (apparemment cette « occupation » n’était pas un problème tant que la gauche israélienne était au pouvoir).
Plus récemment, pas un attentat au couteau, aux ciseaux ou à la voiture bélier commis en Israël n’a été présenté comme un acte terroriste par les médias contrôlés ou influencés par les gauchistes.
Je n’apprends rien en disant que pour les médias de masse ou pour les journalistes complaisants ou opportunistes qui souhaitent conserver leurs postes ou leur pouvoir de nuisance, ces attaques sont des actes de désespoir, des gestes héroïques de résistance à « l’occupation ».
C’est la raison pour laquelle aucun média de masse n’a fait le rapprochement entre l’attentat de Nice du 14 juillet, et les attaques similaires à la voiture-bélier commises en Israël.
(Suite vendredi prochain)
Magali Marc (@magalimarc15)
Avec l’aimable autorisation de Dreuz.info.
Magali Marc a été directrice des communications dans diverses ONG tout en complétant une Maîtrise et un Doctorat en Science politique à l’Université de Montréal. Elle a enseigné la Sociologie du Québec ainsi que l’Histoire de la Constitution canadienne dans un collège bilingue de Montréal pendant plus de dix ans. Elle a publié de nombreux articles et textes d’opinion dans diverses revues à Montréal. Elle est l’auteur d’un cahier pédagogique d’histoire pour le Secondaire V, Les Défis du XXe siècle (2013, LIDEC éditeur).