LA CONVENTION SUR LE LOGEMENT & L’HABITAT (4)
Samedi 14 octobre, Bernard Cazeneuce était à Saint-Brieuc pour animer un débat sur ‘‘le logement et l’habitat’’ dans le cadre de ‘‘La Convention’’ qu’il anime pour redonner des couleurs tricolores à une gauche sociale, solidaire et républicaine.
Vous trouverez ci-dessous la 2ème partie des propositions de ‘‘La Convention’’ sur le logement et l’habitat.
SECOND VOLET D’UNE POLITIQUE SOCIALE, SOLIDAIRE ET RÉPUBLICAINE POUR LE LOGEMENT : L’ENVIRONNEMENT.
Préserver le lien entre les êtres humains et la nature, lutter contre le dérèglement climatique, protéger l’environnement : ce sont des fins en soi. Pour les jeunes dont je viens de parler, c’est d’ailleurs une seconde nature, une éthique personnelle imprescriptible.
Le logement et le processus de construction qui lui est associé polluent. Le résidentiel et le tertiaire représentent 14% des émissions de CO2 en 2022, selon le Ministère du développement durable.
L’explosion des factures d’énergie est un vecteur d’injustice sociale. Les passoires de l’hiver deviennent les bouilloires de l’été. Le coût de la rénovation thermique d’un logement n’est pas accessible à tous. Une politique pour le logement ne peut se concevoir que sociale et écologique, écologique et sociale. C’est un seul et même engagement.
Première orientation : ne pas opposer rénovation et construction. Tout n’est pas rénovable, et l’acte de construire peut être durable et écologique. Il nous faut entre 300.000 et 500.000 nouveaux logements par an. Pour couvrir un tel besoin, c’est en réalité les deux, rénovation et construction, qu’il faut réaliser en parallèle.
Concomitamment à ce rééquilibrage, nous devons augmenter pour ceux qui en ont besoin les subventions destinées à financer ces travaux, afin de diminuer au maximum le reste à charge des ménages dans l’incapacité de faire face financièrement.
Deuxième orientation : renforcer le bonus à la conversion de bureaux, et l’étendre à la conversion de logements inhabitables en logements neufs pour soutenir une « ville verte ». Les logements ne répondant plus aux normes minimales de performance énergétique et créant de l’inconfort pour leurs habitants, seront convertis en nouveaux logements performants et bas carbone.
Troisième orientation : créer un grand service public de la rénovation énergétique du logement doté de moyens budgétaires et humains à la hauteur de ses missions, notamment celles de l’accompagnement direct des ménages. Une entité opérationnelle et puissante, du type de l’ANRU, est souhaitable.
(Suite jeudi prochain)