L’OJIM SAISIT L’ARCOM POUR FAIRE RESPECTER LE PLURALISME POLITIQUE A LA RADIO ET A LA TÉLEVISION…
Les médias Bolloré subissent un feu roulant depuis les succès de CNews et la reprise des activités de Lagardère (Hachette, JDD, Europe 1, Paris Match qui va revenir à LVMH en 2024) par Vivendi. Si CNews avait végété comme dernière chaîne d’information en continu, si le JDD et Europe 1 avaient été repris par Xavier Niel ou Rodolphe Saadé, nul doute que la bien-pensance n’aurait pipé mot.
Ces démonstrations d’hostilité se situent dans le cadre du mercato des fréquences télévisées qui se déroulera en 2024/2025. Pour la première fois 15 fréquences sont à renouveler dont 7 appartiennent à Vivendi.
Xavier Niel déjà candidat malheureux à la reprise de M6 sera sans doute sur les rangs, avec ou contre Rodolphe Saadé, manuel Macrontous deux ont les poches profondes et l’appui des milieux favorables à Em. C’est dans le cadre de ces grandes manœuvres que la comédie RSF/Conseil d’État/ARCOM se situe.
Résumons. RSF, devenu police du journalisme, saisit le Conseil d’État avec un rapport tendancieux pour que le Conseil saisisse à son tour l’ARCOM (autorité de tutelle des médias) sur une « absence de pluralisme sur les émissions de CNews » Bien entendu rien sur la coloration massivement libérale libertaire des autres chaînes de radio et de télévision.
C’est dans ce cadre que Claude Chollet, Président de l’Observatoire du journalisme (OJIM) a saisi le Président de l’ARCOM Roch-Olivier Maistre pour lui demander « de faire respecter effectivement le pluralisme des courants de pensée et d’opinion parmi les invités politiques comme parmi les invités non politiques, les chroniqueurs et les animateurs au sein des media régulés suivants : France 2, France 3, France 4, France 5 France info, France Inter, France Culture, Arte, M6, TF1, TMC, BFM, RMC et RTL ».
Alors qu’approchent les élections européennes, l’OJIM demande au Président de l’ARCOM de « mettre en œuvre votre pouvoir de contrôle des éditeurs de service de télévision et de radio précités en les mettant en demeure de modifier la liste de leurs animateurs, chroniqueurs et invités autres que les personnalités politiques de façon que les divers courants de pensée et d’opinion disposent d’un temps de parole proportionnel à leur poids dans la société française ».
Nous vous tiendrons informés de la réponse de l’ARCOM. Une copie du courrier de l’OJIM, recommandé avec avis de réception, se trouve ci-dessous.