RIEN À PERDRE

Publié le par Daniel JUBERT

Pierick Degomme

Pierick Degomme

La France a évité le « Moody Blues », mais l’écart de dette avec les autres membres de la zone euro va mettre en péril la cohésion européenne.

L’Allemagne a une dette décroissante moitié moins importante que la nôtre. En d’autres termes les fourmis en ont plus qu’assez de payer pour les cigales.

Emmanuel Macron a encore trois ans pour finir son mandat présidentiel. Il ne sera pas soumis à une réélection et donc il peut quitter ses oripeaux d’homme politique pour devenir un homme d’Etat. L’homme politique pense aux élections, l’homme d’Etat pense d’abord à la France.

Gehrard Schroder a reformé l’Allemagne avant de quitter le pouvoir. Les « lois Schroder »ont été appréciées par la quasi totalité des Allemands après son départ. Elles ont permis à ce grand pays de devenir le leader de l’Europe avec une économie en meilleure forme que la nôtre.

Rappelons que la France et la RFA avaient le même niveau de vie en 1974. On voit aujourd’hui la différence… Pourquoi ?

Nous avons le record de la dépense publique, celui des impôts par habitant, la plupart des services publics sont mal en point (cf classement PISA pour l’enseignement) et on vient d’adopter, sans rire, le 17ème plan de réforme de l’Etat…

Les règlements sont complétés par des normes et en plus on rajoute la transposition des normes européennes de façon à décourager tous ceux qui ont l’audace d’entreprendre…

La réforme de notre État… Vaste programme ! Tous les français ont leur idée sur la question. Certains proposent la concurrence entre les territoires avec deux sortes de réglementations : les obligatoires et les optionnelles. Chaque région, chaque département, chaque commune choisirait, par exemple, si elle applique à fond la ZAN ou de façon plus souple pour ne prendre que ce point d’achoppement d’aménagement du territoire et au bout du compte on verrait où vont s’implanter les entreprises et où elles n’iraient pas et quelles seraient les collectivités performantes et celles qui resteraient sur la ligne de départ.

D’autres pensent qu’il faut choisir, hors des politiques, des fonctionnaires, un comité de quelques hommes et femmes de bonne volonté, devant une page blanche, les installer au premier étage de l’Elysée pour une durée limitée car ils pensent que vu l’état de notre pays, il faut l’autorité du président de la république pour imposer des mesures extrêmement nouvelles sans que celles-ci soit perverties par les différentes couches de l’administration.

Partir d’une page blanche paraît ambitieux mais, au regard de la paralysie ou plutôt l’ankylose de nos services, cela apparaît finalement comme une mesure de bon sens. Car on sait, d’expérience,que la fonction publique est incapable de se transformer en un instrument efficace.

Le Président a le choix entre l’inauguration des chrysanthèmes agrémentée de quelques réformes de société ou bien de suivre le bon exemple de Schroder en reformant ce pays. C’est à dire faire au grand jour, ce qu’il prône en privé quitte à vivre dans une impopularité croissante. Mais n’est ce pas déjà le cas aujourd’hui ?

En d’autres termes, il n’a rien à perdre et tout à gagner…

TOUS FAVORABLES ?

 

 

 

 

 

 

 

Daniel JUBERT  

Conseiller Départemental de Louviers

Vice-Président d'Eure Normandie Numérique

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