DÉMISSIONS EN SÉRIE, INJURES, HUMILIATIONS : LE MANAGEMENT AGRESSIF DE PRISCA THEVENOT
Le 25 mai 2024, le site d’investigation Mediapart a publié une enquête sur la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, qui fait écho à une vague de démissions dans son entourage professionnel. En effet, plusieurs collaborateurs ont vivement dénoncé les propos outranciers de la ministre en coulisse. Le média dénonce en outre le silence de Matignon sur ce sujet.
«P*tes», «pervers narcissique», «débilos», «incompétent»… En coulisse, les mots ravageurs de Prisca Thevenot pèsent sur le moral de ceux qui l’entourent. Selon plusieurs témoignages recueillis par Le Monde, Politis, ou encore Libération, bon nombre de collaborateurs ont claqué la porte du ministère depuis son arrivée au sein de ce dernier. Les démissionnaires fustigent entre autres sa violence verbale, ses « mensonges » et ses injures à répétition.
Nos confrères de Mediapart déplorent le silence gêné du gouvernement sur ce sujet et pointent notamment un nouveau deux poids, deux mesures. D’un côté un Premier ministre qui déclare la guerre au harcèlement scolaire, de l’autre une porte-parole du gouvernement qui s’emploie à détruire psychologiquement ses conseillers.
« Attitude injurieuse et humiliante »
Au moins sept collaborateurs et collaboratrices de la ministre auraient quitté le navire en dénonçant au passage l’agressivité de Prisca Thevenot. Pour rappel, vendredi 12 avril, le directeur du cabinet de la porte-parole du gouvernement, mais aussi son adjointe, ainsi que sa cheffe de cabinet, avaient tous les trois démissionné.
«Je ne peux continuer à subir les propos et l’attitude injurieuse et humiliante de la ministre qui n’a pas hésité, encore peu après 7 heures, ce matin, à hurler au téléphone que je me fais manipuler par «des filles», qui plus est «des p*tes», raconte l’un d’entre eux à nos confrères. Lui-même aurait été taxé de « pervers narcissique » par la ministre.
Face à tous ces témoignages accablants, l’inaction du gouvernement interroge. Des messages d’alerte ont pourtant été envoyés au service de Gabriel Attal. L’enquête revient également sur les municipales de 2020, qui avaient laissé un souvenir amer à certains sympathisants LREM.
«Ambiance délétère», «climat de terreur», «comportements déviants et toxiques», des dérives qui auraient été là encore signalées, à l’époque à Stanislas Guérini, en vain, selon le média d’investigation.
Prisca Thévenot a indiqué ne pas avoir de commentaire à faire, et Matignon n’a pas répondu aux sollicitations des journalistes de Mediapart.
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