L’EUROPE ET SES CABRIS

Publié le par Claude Picard

L’EUROPE ET SES CABRIS

Ah, l’Europe ! Ou comme déclarait, si justement, le général de Gaulle : « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant : “L’Europe, l’Europe, l’Europe”, mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien ». Assurément !

Sauf qu’aujourd’hui, le gros de la troupe politique n’a rien retenu de ce discours. S’il s’en souvient ! Ceux qui continuent à sauter comme des cabris ne voient en l’Union européenne qu’un moyen complémentaire pour faire ingurgiter aux populations autochtones leur mondialisation heureuse… Et pour asservir les États européens, déjà de moins en moins souverains.

En prônant une Europe fédérale, la plupart de ces hommes et femmes politiques nous bassinent du matin au soir avec des arguments fallacieux ou perfides, souvent indigestes. Certes, nous sommes en pleine campagne pour les élections européennes. Mais ces élections n’intéressent pas grand monde. Pourtant, elles ont un intérêt majeur : elles sont les seules élections de mi-mandat ! Et de ce fait, elles peuvent permettre de contester efficacement le gouvernement en place. C’est probablement pour cela que les souverainistes de tous bords et la droite nationale veulent en découdre. Ils ne se privent pas pour nous le faire savoir. Avec raison !

Laissons ceux-là et pensons à l’aubaine de donner une raclée électorale à Macron, ce freluquet ô combien immature qui a mené la France au bord d’un gouffre financier sans précédent dans l’histoire. Même son passé de banquier d’affaires, qui le faisait passer pour un Mozart de la finance, n’a pu rattraper ses gaffes. Malheureusement, il n’y a pas que les finances du pays que Macron a dispensé, à tort à travers, sans réfléchir aux conséquences, il y a aussi tout le patrimoine culturel et coutumier d’un peuple qu’il a abîmé. Car, en laissant s’installer sur tout le territoire un islamo-gauchisme débridé, avec en prime le wokisme dans les universités et une sauvagerie infantile que plus personne ne contrôle, la France, la douce France, ne se reconnaît plus. La bonne bouffe prend la tangente, le vivre-ensemble ne veut plus rien dire, l’éducation et l’intelligence ont quitté les bancs de l’école républicaine, la justice est en cavale, la santé tire le rideau et les fonctionnaires démissionnent. Pauvre, pauvre France ! Merci, qui ?

Cette aubaine, de pouvoir corriger une trajectoire politique qui ne nous convient pas, n’est pas négligeable et doit être prise en considération. Car, si Macron subit une défaite cuisante – il en prend le chemin à la vue des sondages qui placent son parti et sa représentante, Valérie Hayer, à moitié du score du meilleur compétiteur, Jordan Bardella, représentant du RN – il est évident qu’il ne pourra pas faire comme s’il ne s’était rien passé. Et, sans envisager une dissolution de l’Assemblée nationale comme le demande le RN en cas de victoire, Macron sera probablement obligé, a minima, de procéder à un remaniement ministériel. Même si cela ne changera pas la donne, il est toujours dommageable pour un gouvernement de devoir chercher des ministrables sous la pression populaire et dans l’urgence. Cela l’affaiblit !

D’autant que l’on sait combien Macron a toujours du mal à trouver des bonnes âmes qui voudraient se brûler les ailes pour pas grand-chose : le macronisme est un mouvement finissant, qui s’éteindra avec la fin du mandat de Macron, dans trois ans, puisque ce dernier ne peut plus se représenter. Pas de chance pour les futurs derniers arrivants et arrivistes.

Macron n’aurait jamais dû être président de la France. Il n’avait ni la carrure, ni l’envergure, ni l’empathie nécessaire pour la fonction. Il n’aura été qu’un accident de l’histoire. Cependant, des gogos, à deux reprises, ont voté pour lui. Pas toujours pour de bonnes raisons, souvent pour la plus mauvaise : faire barrage à l’extrême droite ! En l’occurrence, Marine Le Pen !

L’argumentation a ses limites, car qui, à ce jour, peut prétendre que Marine Le Pen, à cause de cette réputation, ne pourra jamais être présidente de la République ? À moins que les millions de Français qui ont déjà voté pour elle et ceux, de plus en plus nombreux, qui veulent lui apporter leurs suffrages, soient aussi des imbéciles…

Pour l’instant, il s’agit de donner une bonne raclée à Macron et par la même occasion, arrêter le processus fédéraliste européen en marche.

Claude Picard 

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