Libre pensée ou penser librement par Gabriel Raspail
Gabriel Raspail nous revient avec quelques souvenirs et sa vision sur notre époque. Nous sommes heureux de le retrouver et lui renouvelons ainsi qu’à son épouse toute notre affection.
. la Petite Souris Normande
LES FRANÇAIS SONT DE DRÔLES DE GENS !
Tous se souviennent de la bataille de Crécy en 1346 où les anglais massacrèrent la cavalerie française et où furent tués de nombreux grands du royaume : Jean 1er Duc de Luxembourg et roi de Bohême, Raoul le Vaillant Duc de Lorraine, Charles II de Valois Duc d'Alençon et bien d'autres...
Tous se souviennent de la bataille de Poitiers en 1356 où les anglais anéantir l'armée française et où le Roy Jean II de France dit Jean le Bon fut fait prisonnier et à la suite de laquelle le royaume fut ravagé par les guerres civiles.
Tous se souviennent de la bataille d'Azincourt en 1415 où la chevalerie française fut écrasée par les anglais, où les prisonniers et les blessés français furent égorgés.
Mais aucun ne se souvient de la bataille de Castillon le 17 juillet 1453, où l'armée du Roy Charles VII, après une longue reconquête du pays, infligea une lourde défaite aux anglais, si lourde, si totale et si définitive que jamais ceux-ci ne purent envisager la moindre reconquête sur le sol français et européen. Les français, instruits par les défaites du passé, avaient complètement transformé leur armée : une infanterie légère, maniable mais bien protégée préfigurant celle que l'on emploiera, plus tard, pendant les guerres d'Italie, une artillerie puissante qui prépare le terrain, une cavalerie très mobile que l'on peut utiliser aux points critiques et pour donner le coup de grâce final...
Le redressement du pays est toujours possible. Il suffit de rétablir les individus dans leur droits naturels et fondamentaux : le respect de la personne, la liberté et la propriété. Il suffit de quelques réformes simples dans l'intérêt de tous, justes et sincères, compréhensibles et donc efficaces... Il suffit d'abolir tous les privilèges, accumulés depuis deux siècles, par les grands comme par les petits...
L'avenir est devant nous ne le faisons pas attendre !
Le 7 juillet 2013
Gabriel RASPAIL