UNE UNION DE CIRCONSTANCE…

Publié le par Vildenay

UNE UNION DE CIRCONSTANCE…

Alors que la totalité des sondages prédisaient que le Rassemblement National remporterait le plus grand nombre de sièges, il a été devancé dimanche par les partis de gauche réunis au sein du Nouveau Front populaire (NFP) et par la coalition centriste imposée par Emmanuel Macron.

Entre les deux tours, les déclarations controversées de plusieurs candidats méconnus du RN, ont saboté les efforts de normalisation de Marine Le Pen. Et de souligner que la victoire de son parti était simplement ‘‘différée et que la marée continue de monter’’. Et de préciser que le président Macron, qui avait convoqué des élections législatives anticipées en réaction à la victoire du RN aux élections européennes de juin, se trouvait désormais dans une ‘‘position intenable’’.

Les résultats officiels du ministère de l’Intérieur indiquent que le NFP recueille 182 sièges, les centriste 168 et le RN 143.

Près de 200 candidats se sont pliés aux exigences du ‘‘pacte républicain’’, qui a pesé lourdement sur les résultats finaux.

Notons que la coalition centriste a perdu environ 70 sièges…

Jean-Luc Mélenchon, le chef dictatorial de ‘‘La France Insoumise’’, s’est empressé d’exiger que le président Macron désigne un premier ministre issu des rangs du NFP. Le chef de l’État, a fait savoir qu’il attendrait la composition de la nouvelle Assemblée pour ‘‘prendre les décisions nécessaires’’.

Emmanuel Macron a sous-estimé la capacité de la gauche à s’unir dans une coalition hétéroclite, fragilisée par les velléités des uns et des autres.

Aujourd’hui, le bloc du président appelle à une coalition qui pourrait regrouper les élus centristes, des Républicains frondeurs, des socialistes et des écologistes…

A défaut de majorité absolue et face à trois blocs quasi égaux, une telle coalition sera difficile à réaliser. En revanche, Macron a très bien anticipé le ‘‘front républicain’’ qui a été meurtrier pour le Rassemblement national qui a perdu presque tous les duels.

Face à une éventuelle paralysie, le Chef de l’État semble déterminé à rester en poste jusqu’en 2027. Il pourrait nommer un gouvernement de technocrates jusqu’à l’échéance dans un an, pour de nouvelles élections législatives.

Emmanuel Macron souhaitait ‘‘clarifier’’ le paysage politique français avec ces législatives anticipées… Il a perdu sur toute les lignes !

Les partis qui se sont regroupés sous le groupe ‘‘Ensemble’’, pour faire face au ‘‘Rassemblement National’’, à savoir ‘‘Renaissance’’ d’Émmanuel Macron, ‘‘Horizon’’ d’Édouard Philippe et ‘‘MoDem’’ de François Bayrou, sont tiraillés dans la perspective de la présidentielle de 2027.

Nombreux sont ceux qui exprimeront leur incrédulité à propos de cette union, qui s'apparente un peu trop à une union de circonstance.

QUAE SUNT CAESARIS CAESARI !

 

Vildenay 

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