UNE ÉMINENTE CLIMATOLOGUE DOUTE DE LA VÉRACITÉ DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ! (1/2)

Publié le par Jean-Patrick Grumberg

UNE ÉMINENTE CLIMATOLOGUE DOUTE DE LA VÉRACITÉ DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ! (1/2)

Un nouveau livre rédigé par une éminente scientifique spécialiste du changement climatique doute des théories du réchauffement planétaire.

Avec la publication en 2023 de  Climate Uncertainty and Risk : Rethinking Our Response, la géoscientifique Judith A. Curry, Ph.D., reconnaît qu’en 2007, elle a “rejoint le consensus” en soutenant le quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies comme faisant ‘‘autorité’’.

Puis, elle a changé de point de vue !

Climategate

Pourquoi ? C’est le Climategate, dont les médias ont tout fait pour que vous l’oubliiez : c’était la publication non autorisée, en 2009, d’emails échangés entre les climatologues de l’Unité de recherche climatique de l’Université d’East Anglia et les auteurs du GIEC, et qui se mettaient d’accord sur les résultats qu’il fallait obtenir et présenter, confirmant ses “inquiétudes et ses soupçons” selon lesquels “la politique et les agendas personnels” avaient empiété sur le processus d’évaluation du GIEC.

En 2017, Mme Curry a démissionné d’un poste prestigieux de présidente de l’École des sciences de la terre et de l’atmosphère de l’Institut de technologie de Géorgie. “À la suite de la polarisation de la science du climat, j’ai constaté que j’avais perdu mon amour de la science dans le contexte de l’écosystème universitaire”, dit-elle.

Mme Curry travaille actuellement dans le secteur privé en tant que présidente de Climate Forecast Applications Network (CFAN), une entreprise qu’elle a cofondée en 2006 dans le cadre du programme VentureLab de Georgia Tech. Elle participe à la “prise de décision dans le monde réel pour gérer les risques liés au temps et au climat”. Elle a également créé le  très respecté blog Climate Etc. pour lequel elle a écrit de nombreux articles.

Dans son nouveau livre, Mme Curry rappelle que :

+ le changement de climat “a été la norme tout au long des 4,6 milliards d’années de l’histoire de la Terre” ;

+ Elle refuse d’abandonner l’idée que l’homme “modifie également la composition de l’atmosphère en augmentant les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre” ;

+ Mais elle ajoute une mise en garde importante : Cette redéfinition du “changement climatique”, qui se réfère uniquement aux modifications de la composition de l’atmosphère causées par l’homme, a éliminé le changement climatique naturel du débat public.

Il en résulte que le langage courant parle de “changement climatique”, sans mentionner la variabilité naturelle du climat.

+ Tout changement observé au cours du siècle dernier est désormais implicitement considéré comme étant causé par les émissions humaines dans l’atmosphère.

+ Cette hypothèse conduit à relier tout événement météorologique ou climatique inhabituel au changement climatique causé par les émissions de combustibles fossiles.

+ Ayant reconnu que le changement climatique est la “norme” tout au long des 4,6 milliards d’années de l’histoire de la Terre, Curry comprend que cette attribution politisée de tous les changements climatiques à l’homme qui brûle des hydrocarbures est un non sens.

Raisonnement mathématique

Le cœur de l’argumentation de Mme Curry est mathématique, et son principal objectif est de redéfinir la manière dont les modèles climatiques pilotés par ordinateur sont conceptualisés. Curry comprend ce que le mathématicien et météorologue du MIT Edward Norton Lorenz a prouvé avec ce qui est devenu “l’effet papillon”. Lorenz a démontré que les mathématiques du climat impliquent des équations différentielles non linéaires dans lesquelles un changement dans une variable indépendante ne produit pas un résultat déterministe dans les variables dépendantes connexes.

Dans son livre The Essence of Chaos, Lorenz a également démontré que de petites différences dans les mesures initiales peuvent produire des différences spectaculaires dans les résultats des modèles climatiques. Ainsi, le battement d’ailes d’un papillon en Chine peut affecter le développement de tornades au Kansas, mais parfois, lorsqu’un papillon bat des ailes en Chine, il n’y a pas d’effet sur les tornades au Kansas. Le battement d’ailes est une petite différence dans une mesure initiale qui peut avoir un effet énorme sur les résultats climatiques. Mais si le battement d’ailes en Chine ne provoque pas toujours une tornade au Kansas, c’est parce que les équations régissant le climat ne sont pas linéaires, de sorte que parfois le papillon provoque une tornade, et parfois non.

Ni le temps est pas prévisible, ni l’ampleur d’un éventuel réchauffement climatique.

En d’autres termes, le temps n’est pas prévisible et nous ne pouvons pas non plus déterminer avec précision l’ampleur du réchauffement climatique qui résultera d’une augmentation donnée du CO2 atmosphérique. C’est pourquoi Curry a abandonné l’espoir que le climat puisse être modélisé de manière déterministe par un ordinateur, et insiste plutôt sur le fait que les incertitudes inhérentes au climat signifient que, au mieux, nos prévisions météorologiques et climatiques sont incertaines, mesurables uniquement par la théorie des probabilités.

(Suite vendredi prochain)

© Jean-Patrick Grumberg  

Traduit et adapté depuis un article paru sur American Thinker

avec l’aimable autorisation de Dreuz.info

Jean Patrick Grumberg est journaliste.Dans les années 70, il a travaillé sous la direction de Georges Wolinski à Charlie mensuel, puis a été chef d'entreprise, lobbyiste.Il est contributeur au site de Pamela Geller, Dreuz.info et d'autres médias.

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