CHRISTINE LOIR INTERPELLE LE PREMIER MINISTRE SUR UNE REVALORISATION INJUSTE DES RETRAITES
Christine Loir, Députée de l’Eure, dénonce les mesures annoncées concernant la revalorisation des pensions de retraite, qui pénalisent lourdement les retraités, notamment les plus modestes. Elle annonce le dépôt d’une question écrite au Premier ministre pour demander des ajustements équitables et préserver le pouvoir d’achat des retraités face à une inflation persistante
1. Une annonce controversée et hors mandat
Le 11 novembre, Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine, a dévoilé sur le plateau du journal de 20h de TF1 un compromis obtenu avec le gouvernement Barnier concernant la revalorisation des retraites.
Cette annonce a été confirmée le lendemain par le Premier ministre lors des questions au gouvernement, bien que Laurent Wauquiez ne détienne aucun mandat exécutif pour s'exprimer en ces termes.
Cette prise de parole, perçue comme une instrumentalisation politique, a surpris les parlementaires et mis en lumière les tensions internes de la majorité relative de Michel Barnier. De nombreux élus regrettent qu’une mesure aussi importante ait été annoncée publiquement avant un véritable débat parlementaire.
2. Un dispositif qui fragilise les retraités
Le compromis annoncé prévoit une revalorisation limitée des pensions à 0,9% dès le 1er janvier 2025, soit seulement la moitié de l’inflation prévue. Une seconde revalorisation, prévue en juillet 2025, concernera uniquement les pensions inférieures au SMIC net (1.426 euros). Cette mesure, tout en annulant le projet initial de report au 1er juillet, ne rattrape qu’une partie des pertes subies par les retraités les plus modestes et exclut totalement les autres.
En intégrant la retraite complémentaire dans le calcul des seuils, le dispositif réduit encore la portée réelle de la revalorisation, aggravant ainsi les économies sur le dos des retraités. Selon les estimations du ministère des Comptes publics, cette mesure devrait générer près de 3,5 milliards d’euros d’économies.
3. Des critiques face à une mesure injuste.
Christine Loir s’oppose fermement à ce dispositif, qu’elle qualifie d’injuste et insuffisant face aux défis actuels des retraités modestes.
« Les retraités modestes et les bénéficiaires du minimum vieillesse sont les premières victimes de ces mesures budgétaires. Ils subissent non seulement une perte de pouvoir d’achat face à une inflation persistante, mais aussi une revalorisation en trompe-l’œil qui ne compense en rien leurs difficultés financières », déclare la députée.
Pour Christine Loir, ces économies budgétaires sur le dos des retraités sont inacceptables. Elle a saisi le Premier ministre par le biais d’une question écrite déposée au Journal Officiel pour demander une révision immédiate des modalités de revalorisation des retraites. Elle plaide pour une revalorisation complète et juste, prenant en compte la réalité économique des retraités modestes et garantissant leur dignité.
Députée de l'Eure