QUAND MACRON S’INSPIRE DE ‘‘LA MEDUSE’’.
Un petit rappel historique.
Le 17 juin 1816, la frégate ‘‘La Méduse’’ quitte l’île d’Aix pour rallier le Sénégal et y implanter une colonie Française. A son bord, les soldats de la garnison accompagnés de leurs épouses, alors gentiment appelées ‘‘femmes de troupes’’ et de nombreux artisans.
C’est le capitaine Duroy de Chaumareys qui commande la frégate. Il n’a pas navigué depuis 25 ans… Il commet une première erreur : Incapable de faire le point (n’est pas capitaine Haddock qui le veut), il commence par se tromper de 110 km, puis finit par jeter son navire dans une zone de hauts fonds au large du Sénégal, une zone bien connue et redoutée des marins. Arrive ce qui doit arriver, la frégate s’échoue et va finir par couler…
Il faut dire que Chaumareys était particulièrement autoritaire, voulait tout faire et régenter par lui-même. Il ne faisait confiance qu’à un passager du nom de Richefort qui prétendait connaître à fond (si j’ose dire) toute la côte d’Afrique.
Affolé par cet échouage, Chaumareys fait construire un grand radeau pour tenter de remettre la frégate à flots et y entasse un maximum de ‘‘passagers’’. Hélas, la manœuvre échoue et Chaumareys décide alors de couper les amarres et de laisser le radeau dériver…
Seulement voilà, ce radeau surchargé, privé d’eau et de vivres commence lui aussi à donner d’inquiétants signes de naufrage.
Alors on se bat à bord, on se déchire, on finit par jeter les morts à la mer, enfin ceux qui n’ont pas été dévorés, tant le cannibalisme était devenu la règle pour tenter de survivre !
L’histoire raconte que Géricault, l’auteur du célèbre ‘‘radeau de la Méduse’’ n’a pas osé tout peindre, tant il a été horrifié par ce qu’il avait appris en se documentant pour faire son tableau.
Comment ne pas faire un parallèle avec notre situation politique actuelle ?
Il est évident que Macron, tout comme le capitaine Chaumareys, n’a aucune compétence pour gouverner le navire France et qu’il a fait confiance à bien des individus douteux et même à des individus bien douteux.
Pour autant, il s’en est rendu compte…
Il a alors décidé de ‘‘couper les amarres’’, c’est le sens de la dissolution, afin de pouvoir provoquer toute cette guerre de politicards qui n’ont d’autre cesse que de survivre, quitte à se dévorer entre eux.
Er c’est en train de marcher à merveille !
Je suis persuadé que le résultat dépasse toutes ses espérances. Ce pauvre Barnier, qui répète à longueur de temps qu’il n’avait rien demandé et peut s’en aller du jour au lendemain, n’est pas réellement un leader qui fait envie !
Par bêtise ou calcul, il s’est laissé engluer dans ces débats parlementaires complètement stériles où le sujet était essentiellement de se bouffer les uns les autres.
Fallait il pour autant jeter Marine Le Pen par-dessus bord ?
Chaumareys s’en sortira sain et sauf et fut légèrement condamné. Il finira en exil.
Comme Macron au parlement Européen ? On verra !
Patrick ROBERT