RAMBO, AU SECOURS !
Un responsable expliquait récemment que la police et la gendarmerie ne pouvaient lutter efficacement contre la racaille, faute d’avoir des armes suffisantes.
Il est vrai que, jusqu’à plus ample informé, les forces de l’ordre ne disposent pas de fusils mitrailleurs, de grenades offensives, de couteaux de boucher et de tranchoirs, de haches, de sabres japonais, de battes de base-ball et de toutes sortes de ces objets qualifiés « d’armes par destination ».
Il ne se passe pas un jour et bientôt pas un endroit sans que nos villes, nos sous-préfectures, nos villages ne soient le lieu d’assauts, de bagarres, de rixes, de fusillades entre bandes ou contre les « forces de l’ordre » avec une sauvagerie qui dépasse l’entendement et la mort de pauvres gens qui passaient par là, souvent des jeunes.
Phénomène connu de longue date, mais dont l’ampleur atteint désormais un niveau résolument insupportable, même si dans certains milieux politiques et certains médias, tous ces assassinats restent considérés comme des faits divers.
Pout tenter de s’en sortir (à supposer que les puissants qui nous gouvernent le veuille réellement), il n’y a qu’une solution : Répondre à la violence par encore plus de violence et préparer le « bon peuple » à l’acceptation de dommages collatéraux importants.
Quand les alliés ont débarqué en Normandie, ils ont commencé par tout raser, tout détruire, quitte à faire des centaines de milliers de morts civils et ruiner les survivants.
J’ai une certaine légitimité familiale pour le dire.
Quand ils sont arrivés en Allemagne, ils ont bombardé Berlin à telle ampleur que la destruction a été totale et le nombre de morts très important.
La guerre, c’est ainsi !
Et la guerre, c’est l’affaire des militaires.
A quoi sert-il de vouloir, à grands coups de menton, muscler les forces de l’ordre quand ce mot ne veut plus rien dire, quand le rétablissement de l’ordre est devenu tout simplement impossible puisque la peur a changé de camp ?
La seule solution qui pourrait être efficace, c’est de faire intervenir l’armée. C’est une solution logique puisque la guerre est effective.
Certes, ce n’est pas tout à fait le rôle des militaires et les Etats-Majors de l’armée sont réticents, on peut les comprendre.
Pour autant, que faire d’autre ? Le rôle premier de l’armée n’est il pas de protéger la patrie quand la patrie est en danger ?
Il n’est pas raisonnable, ni responsable de continuer à envoyer gendarmes et policiers « à l’abattoir ».
Envoyer l’armée sera un symbole fort.
Au surplus, l’armée dépendant du ministère du même nom, cela permettrait de minimiser les conflits (organisés à l’évidence) entre un ministre de l’intérieur qui se démène comme un beau diable et un ministre de la justice complètement déphasé et « lunaire », dont l’essentiel de la fonction est de contrer son « collègue » de l’intérieur.
Nous sommes arrivés à un point tel qu’il n’y a plus de réticences à avoir au nom de principes, certes respectables, mais qui s’avèrent criminels aujourd’hui.
Et je crains fort que si on ne le fait pas, bon nombre de citoyens voudront se transformer en « Rambo » pour régler l’affaire…
Il est vrai que quand il n’y a plus d’état (et au prix qu’il coûte !), le peuple est forcément tenté de prendre son destin en main.
Et il n’a pas tort, question de survie.
Patrick ROBERT