QUAND MAC MACRON JOUE LES MAC MAHON
J’y suis, j’y reste ! Cette célèbre phrase est attribuée à Mac Mahon lors de la prise du fort de Malakoff que les Russes menaçaient de faire sauter pendant la guerre de Crimée en 1855.
Est-ce cela qui a inspiré Macron qui a décidé de rester à son poste jusqu’à la fin coûte que coûte ? La question mérite d’être posée.
D’autant plus qu’à l’entendre hier soir (j’avoue ne pas avoir eu le courage de regarder son intervention jusqu’au bout), lui, il n’est responsable d’absolument rien dans tout ce massacre.
Les responsables, c’est nous gens du peuple qui n’avons rien compris au sens de cette absurde dissolution et c’est aussi cette « infâme » Marine Le Pen qui a osé joindre ses voix à celles des adeptes de la secte Mélenchon. Du grand n’importe quoi, comme on le dit maintenant…
Ce que Macron feint de ne pas voir, c’est que tout le monde veut qu’il s’en aille !
Notre constitution a été faite pour des hommes d’honneur, des hommes qui savaient s’en aller ou accepter les défaites et la cohabitation.
Mais c’est aussi une constitution qui donne des pouvoirs quasi régaliens au Président de la République, tant il est protégé. Elle n’est donc pas adaptée à des personnalités telles que celle de Macron, surtout quand on songe à ce fameux article 16 de la constitution.
Cet article permet au chef de l’Etat d’exercer à la fois le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Emmanuel Macron serait alors en mesure d'élaborer des lois et de les exécuter sans avoir à les faire voter par l'Assemblée Nationale et le Sénat.
Certes, les conditions de mise en œuvre de l’article 16 sont fort restrictives, mais je suis personnellement persuadé que Macron n’hésitera pas un instant à trouver tous les subterfuges possibles pour pouvoir en bénéficier, c’est en cohérence avec son profil psychologique.
Je ne crois pas « au grand soir » tant espéré par Mélenchon et ses sbires, les français ont un grand sens des responsabilités.
Alors, mes chers compatriotes de France et d’Outre-Mer, il va falloir « serrer les fesses » et supporter ce lourd fardeau présidentiel et ce tohu-bohu politique pendant encore 2 ans et demi.
Après tout, ce n’est pas si long que cela et, au point où on en est, je ne vois pas comment on pourrait casser encore plus notre beau pays.
Mais, naturellement, j’espère me tromper complètement dans mon analyse.
Patrick ROBERT