LES ALGÉRIENS NE PEUVENT QU’ACCEPTER LE CONFORT VICTIMAIRE ENTRETENU POUR EUX PAR LA GAUCHE FRANÇAISE

Publié le par Gilles-William Goldnadel

LES ALGÉRIENS NE PEUVENT QU’ACCEPTER LE CONFORT VICTIMAIRE ENTRETENU POUR EUX PAR LA GAUCHE FRANÇAISE

La crise diplomatique entre la France et l’Algérie n’est pas tant la faute d’un régime haineux qu’elle ne résulte d’une culture de la culpabilité entretenue en France depuis plusieurs décennies, analyse Gilles-William Goldnadel.

Je lis partout que l’Algérie humilierait la France. Et je m’inscris en faux. J’affirme depuis longtemps que le France, ou plutôt certains Français, sont responsables de son humiliation et, plus largement, de son malheur. Pour le bien comprendre, il faut saisir que le regard que l’on porte sur les relations franco-algériennes est insécable du regard que l’on porte sur le Français. Il se trouve que depuis les années 1970, celui-ci a été décrit par certains Français comme un beauf raciste portant un béret pétainiste. Son CRS a été décrit par le gauchisme étudiant comme un SS. Et dans les années 1980, SOS Racisme a tant et tant décrit l’immigré, donc en premier lieu l’Algérien, comme une victime de ce nazisme de fantaisie, qu’elle lui a collé sur la poitrine quelque chose de jaune comme une étoile.

C’est dans ce cadre fantasmatique, créé par des Français, entretenu puissamment et voluptueusement avec un trouble et malin plaisir sadomasochiste par une grande partie de la classe intellectuelle et médiatique – dominée de la tête aux pieds par la gauche en majesté – qu’ont été bâties dans les cœurs, tripes et esprits les relations entre la France et l’Algérie.

Et ce des deux côtés de la mer. Il eût fallu que les descendants d’Algériens vivant en France et ceux vivant dans l’indépendance fussent des saints laïcs pour ne pas accepter, comme la plupart des êtres, ce confort victimaire. Or, ils n’étaient ni des saints, ni des laïcs… C’est également dans ce cadre insensé que l’immigration allait être pensée. J’ai révélé dans mes ouvrages passés qu’un journal comme Le Monde, favorable très tôt à l’indépendance algérienne, n’exigeait pas moins dans les années 1950, et alors même pourtant que la présence algérienne en métropole était encore bien faible, que tous les Algériens rentrent dans leur nouveau pays dès l’indépendance acquise de leur nouvelle patrie.

Dans l’ouvrage collectif Une idée certaine de la France (France-Empire, 1998) auquel je contribuais avec notamment mes amis Georges Fenech et Éric Zemmour sous l’égide d’Alain Griotteray, j’écrivais : «À quel moment le débat, le plus normal du monde, sur le contrôle légal des flux migratoires par un peuple censé être souverain, à quel moment le débat sur les droits et devoirs des étrangers dans ce même pays est-il devenu littéralement tabou ?» Pas sous le socialiste Roger Salengro, en tout cas, et sa loi de protection du travail français. Pas davantage, cher journal du soir qui préconisez la vigilance extrême dans les années 1950. Dieu qu’il est récréatif de relire  Le Monde du 18 juillet 1953 « S’il paraît impossible d’éviter un jour ou l’autre leur massif rapatriement, il semble inévitable alors d’employer chez eux les Algériens qui ne peuvent vivre chez nous…» Et un commentateur aussi bienveillant de ce journal que Jacques Thibau d’écrire : « Nous sommes au début des années 1950, une vague d’immigration maghrébine est en cours qui se poursuivra dans les années 1950 et 1960. Avant même que ne s’implante une forte population algérienne sur le territoire métropolitain, Le Monde appréhende qu’un trop grand nombre de maghrébins “vivent chez nous” » (Le Monde 1944 -1996, histoire d’un journal, un journal dans l’histoire, Plon GF, 1996).

C’est que, même pour des gens de gauche, dans ces années d’avant le grand dérangement, les notions du chez soi, de frontières ou d’identité culturelle et ethnique n’avaient rien d’impie. L’on sait bien qu’Alain Peyrefitte avait rapporté sans malice  cette phrase de de Gaulle sur son regard sur une France majoritairement blanche et chrétienne. Cette phrase de De Gaulle sur son regard sur une France majoritairement blanche et chrétienne. Cette simple observation, ma chère Nadine Morano en a payé le prix lorsqu’elle l’a reprise il y a dix ans. Elle incarne à présent la transgression suprême. Car le racisme anti-blanc est passé par là. On peut parler d’Afrique noire mais défense absolue d’écrire Europe blanche… Car si le racisme anti-noir existe évidemment, il est encore malséant d’évoquer celui désormais massif contre les blancs.

C’est donc dans ce contexte psychologique rien moins que rationnel que la simple volonté de protection des frontières françaises, au-delà du désastre de Schengen, est devenue malsaine. Et c’est ainsi que notre pauvre France n’est plus souveraine. Pas par la faute des étrangers mais par celle d’étranges Français. Si l’on ne prend pas conscience de ce qui précède, on se condamne à ne rien comprendre des relations franco-algériennes. Et notamment ne rien comprendre à l’Algérie. Au-delà de la détestation par les cadres du FLN de l’ancienne colonie, des pieds-noirs et des harkis qui s’y trouvaient (et qui n’ont pas été mieux reçus par les métropolitains lors de leur exil forcé), il faut bien comprendre que les gouvernants algériens ont bu comme du petit-lait les autocritiques masochistes des intellectuels, militants gauchisants et folliculaires français. Alors qu’elle disposait d’atouts énergétiques fabuleux que la France et des Français industrieux lui avaient laissés, l’Algérie s’est bâtie avec la seule essence du ressentiment. C’est essentiellement ce qui explique sa faillite économique, politique et démocratique. On voudra bien la comparer avec son voisin marocain.

Dans la période récente, la simple observation des dires et agissements de notre président actuel est l’illustration de mes tristes propos sur le comportement erratique et masochiste d’une grande partie de la classe politique française.  Emmanuel Macron n’était pas encore président qu’il accusait déjà son pays d’avoir « commis des crimes contre l’humanité en Algérie ». Mon lecteur voudra bien rapprocher cette déclaration irresponsable avec le contexte de cet antinazisme post-soixante-huitard devenu fou et développé par SOS Racisme. Bien entendu, Emmanuel Macron n’avait pas à l’esprit les crimes atroces du FLN ou les massacres de chrétiens et de juifs à Oran en 1962, commis alors que les Algériens avaient pourtant obtenu l’indépendance. Si un responsable français ne s’en souvient pas, pourquoi voulez-vous que les dirigeants algériens se les remémorent ?

C’est encore Emmanuel Macron, devenu président, qui a cru devoir nommer Benjamin Stora à titre d’expert pour arbitrer le contexte mémoriel franco – algérien. L’impartialité de l’expert a pu être appréciée à l’aune de son mutisme lors dcette funeste émission sur France 5  (chaîne de service public), quand Nedjib Sidi Moussa se déchaînait sur un Boualem Sansal qui ne pouvait pas répondre, enchaîné qu’il était déjà dans les geôles de la dictature algérienne. Coupable, lui, de trop aimer la France plutôt que de cracher sur elle comme tant d’intellectuels.

Quant aux « influenceurs » Algériens haineux, sans bien sûr vouloir me faire leur avocat, ils auront baigné sans se noyer dans un bain de haine anti-français que des Français dévoyés leur ont fait couler. La nécessaire, indispensable, riposte à apporter puise sa difficulté, on veut se le cacher, dans l’importance du nombre d’Algériens vivant désormais en France en raison de notre impotence issue des lavages du cerveau français.

Dans cette immensité numérique, et bien que la plupart de nos Franco-Algériens soient pacifiques, réside une portion importante de fanatiques islamistes et nationalistes capable de faire du mal qui à des Français, juifs ou non, qui à des Kabyles, qui à leurs propres compatriotes opposants de leur tyran. La difficulté que nous affrontons dans les pires conditions politiques est immense, elle passe avant tout dans l’urgence existentielle à défendre nos frontières d’un péril désormais mortel. Le temps est moins que jamais à la modération. Ni à la détestation suicidaire de la France et des Français. Mais dans le combat sans complexe pour survivre.

L’ISLAMOGAUCHISME EXISTE ET JE LE RENCONTRE TOUS LES JOURS. (Gilles William Goldnadel)

Gilles-William Goldnadel  

Avec l’aimable autorisation de  Dreuz.info    

   Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox et intervient régulièrement sur CNews.

Fondateur et président de l’association Avocats Sans Frontières, et président de l’Association France-Israël, Gilles-William Goldnadel se déclare «hostile à toutes formes d’antisionisme et d’antisémitisme indépendamment de leur orientation politique» (Le nouveau bréviaire de la haine) et dénonce l’émergence d’un «nouvel antisémitisme» d’une certaine partie de la gauche.

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