QUAND LA JUSTICE ASSASSINE LA RÉPUBLIQUE
En 2024, un jeune renverse un policier avec sa moto, il est condamné à 150 euros d’amende et à 4 mois de prison avec sursis.
En 2024 un tribunal administratif condamne la municipalité de Beaucaire à 120.000 euros d’amende pour avoir refusé de démonter une crèche dans sa mairie.
Cette même juridiction administrative qui avait donné raison à la municipalité de Perpignan pour exactement le même fait, considérant à juste titre que la crèche est un phénomène culturel et non strictement religieux.
Paraphrasant Blaise Pascal, on pourrait dire « vérité en deçà des Pyrénées, mais aussi erreur en deçà ».
Et comment ne pas évoquer l’ubuesque décision du tribunal administratif de Melun qui a tout désavoué de la procédure d’expulsion d’un dangereux « influenceur » Algérien (même pas Français) qui est maintenant libre comme l’air de circuler en France (et ailleurs dans l’espace Schengen), tandis qu’un bracelet électronique a été apposé à un ancien président de la République qui n’a commis aucun crime, ni fait avéré ? Avec, au surplus de strictes plages horaires pour sortir de chez lui.
Pour avoir refusé de faire le mariage blanc d’un OQTF condamné par la justice, le maire de Béziers est poursuivi, avec à la clé 5 ans de prison et une inéligibilité.
Quant à Marine Le Pen, sa prochaine condamnation, donc son inéligibilité, ne fait guère de doute, la seule incertitude est de savoir si elle aura droit, elle aussi, au bracelet électronique !
Et pendant ce temps, de dangereux récidivistes qui tuent, poignardent, violent, torturent, se promènent tranquillement dans la nature.
Certes, les juges appliquent la loi telle qu’elle existe aujourd’hui.
Mais n’est-il pas de leur devoir de l’interpréter et d’en dénoncer les insuffisances ?
Les « politiques » , on peut les excuser en partie, dès lors qu’ils ne sont pas en contact directs avec les citoyens, surtout depuis cette idiote loi sur le non cumul des mandats.
Les juges, en revanche, c’est leur lot quotidien d’être confrontés à la réalité de l’espèce humaine.
Ce sont les juges qui voient et interrogent ces terribles assassins qu’ils laissent en liberté.
Ce sont les juges qui ont le pouvoir de « réguler » la société en isolant les individus dangereux.
Ce sont les juges qui ont, in fine, le pouvoir absolu.
Seulement voilà, les juges ne font l’objet d’aucun contrôle ni d’aucune sanction : ils sont inamovibles.
Finalement, le sujet est très simple.
L’état a accepté de céder son pouvoir aux juges et donc organiser son propre suicide.
Le mot « justice » ne veut plus rien dire.
Le devoir premier de la justice, c’est de protéger les citoyens.
Demandez donc aux parents de Philippine et, probablement, à ceux de Louise, ce qu’il faut penser d’une justice qui laisse en liberté de sauvages assassins des enfants de France ?
Patrick ROBERT