CASE : MOINS DE STRUCTURES POUR PLUS D’EFFICACITÉ.
L’Agglo Seine-Eure, c’est 30.000 emplois, 25 parcs et zones d’activités et des filières de pointe. « Néanmoins, nous ne pouvons nier la concurrence accrue entre les territoires autour de l’Ile de France et la nécessaire simplification des structures à mettre en place, pour rendre l’action publique plus efficace dans un contexte budgétaire contraint » rappelle Bernard Leroy, puis de préciser :« Heureusement, nous avons su nous adapter en attirant, à partir de 1975, la pharmacie, les biotechnologies, la logistique, la cosmétique et parfumerie, l’informatique, l’industrie, l’équipement industriel. Demain, il faudra rester performant et orienter nos efforts vers le numérique, l’e-commerce, l’e-santé, la transition énergétique, le tourisme vert et bleu, l’économie circulaire, l’économie sociale et solidaire. L’argent public étant rare, il faut le mettre sur la bonne case ! ».
Jeudi dernier, sur la proposition de son Président Bernard Leroy, le Conseil communautaire de la CASE a adopté une nouvelle organisation stratégique pour le développement économique et l’emploi sur le territoire de l’Agglomération.
Adieu SODEVIL, dont on pouvait s’étonner des coûts exorbitants des loyers commerciaux proposés notamment sur Val-De-Reuil, préférant laisser des locaux fermés…
Adieu la MEF, cette structure dite Maison de l’Emploi et de la Formation qui venait s’ajouter à Pôle Emploi, les Missions locales dont il serait indispensable quelles rendent des comptes nominativement aux élus sur l’insertion quelles sont censées réaliser avec les 16/25 ans… et le PLIE-SEINE-EURE (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi…) dont on peut se demander l’utilité.
Gaëtan Levître s’est voulu l’avocat de la MEF, en rappelant l’action de cette dernière relative aux " rencontres sur l’économie sociale et solidaire " et l’action en préparation contre " l’illettrisme des jeunes "…
On nous reproche régulièrement chez La petite souris d’avoir un faible pour le Conseiller général de Pont-de-l’Arche, cela fait partie de notre liberté d’expression.
Oui, nous n’oublions pas les efforts effectués par Gaëtan Levitre pour sauver M’Réal. Mais, cher Camarade, nous sommes au XXI° siècle, dans une économie libérale et mondialisée.
Par ces temps où l’État racle les fonds de tiroirs et diminue drastiquement ses redistributions aux collectivités locales, Il n’est plus concevable de perfuser des structures qui auraient pour tâche de palier la carence de certains services d’État. N’est-ce pas à l’Éducation nationale de veiller à la lutte contre l’illettrisme, alors que plus de 100.000 jeunes sortent du système scolaire sans savoir ni lire ni écrire correctement.
François-Xavier Priollaud précise « qu’il n’est pas question de dénigrer ce qui a été fait jusqu’à maintenant, mais de s’adapter à une situation qui évolue. L’objectif de cette nouvelle organisation est d’avoir davantage de cohérence, de puissance pour préparer les filières d’avenir, qui favoriseront l’emploi et le développement économique. C’est une proposition pragmatique, qui n’est pas idéologique et qui répond à un besoin du territoire ».
Bernard Leroy a raison quand il déclare « qu’il est nécessaire d’adapter notre organisation pour accélérer notre développement économique… Sans qualité de vie, on ne retient pas les entreprises. Et on ne peut pas parler de qualité de vie sur le territoire, où le chômage s’élève à 11% au deuxième trimestre 2014. »
Et le président de la CASE a doublement raison quand il précise : « Quand le couple Région-intercommunalités devient déterminant, où la concurrence entre les territoires est accrue, il faut procéder à une simplification dans les infrastructures qui interviennent. Cela pour rendre l’action publique plus efficace dans un contexte budgétaire contraint ».
La nouvelle gouvernance de la CASE veut anticiper les restructurations. Son président précise que notre territoire regroupe actuellement la pharmaceutique, les biotechnologies, la logistique… qui sont en pleine mutation. Et de rappeler qu’en 2013, la pharmaceutique, en France, a déclenché 82 plans sociaux… Ajoutant : « A une époque où l’argent public est rare, il faut faire les bons choix, miser sur les secteurs d’avenir, d’où l’importance de la mise en réseau des acteurs économiques et de mener une gestion prévisionnelle des emplois et compétences. »
Dans cette vision de l’avenir économique du territoire, Bernard Leroy précise que la CASE a entamé des discussions avec Rouen-Normandie Invest (Crea) : « Un outil de promotion pour chasser loin les gros gibiers, tout en collaborant avec Eure-Expansion ».
Pour l’avenir de la CASE et de ses habitants, il est heureux de constater que sur 77 votants, 43 élus ont fait abstraction de leur étiquette politique pour soutenir un projet novateur.
la Petite Souris Normande