Le conflit d’intérêt est l’antichambre de la corruption

Publié le par la-petite-souris-normande.com

 

 

 

Ce matin sur BFM, Eva Joly a soufflé une bouffée d’air frais sur le terrain nauséabond de la politique.

Sans langue de bois, l’ancienne magistrate a fustigé le comportement des gouvernants dans l’affaire Cahuzac, réclamant « des mesures fortes pour lutter contre l’évasion fiscale. »

Au moment où les socialistes, par leurs mesures d’austérité, imposent aux français un serrage de ceinture sans précédent depuis la guerre, leurs représentants restent sourds à l’écœurement du peuple.

Pire, ils continuent de vouloir cacher la vérité en insufflant des écrans de fumée qui, heureusement, s’évaporent dès qu’ils ont quitté les studios de télé ou radio.

« Nous voulons un vrai combat pour lutter contre la fraude fiscale », a-t-elle répété, rappelant les mesures indispensables à prendre : «  la fin immédiate du cumul des mandats, une loi sur la finance, et aussi que la France demande à l'Europe l'obligation pour l'ensemble des établissements financiers de la planète de transmettre les informations sur leurs comptes », à l’exemple de la loi Facta américaine ("Foreign account tax compliance act").

Sur la responsabilité de François Hollande et Jean-Marc Ayrault dans l’affaire Cahuzac, Eva Joly a précisé « Tout était sur la table. Ils ont été d'une naïveté coupable ».

Quant au rôle joué par Pierre Moscovici, Eva Joly a jugé qu'il y avait « un mélange des genres très gênant », « Il a mis le gouvernement dans une situation impossible. Je pense qu'il a utilisé les moyens de l'administration et que cela a créé un conflit d'intérêt qui n'aurait pas du être. S'il a couvert sciemment son ministre délégué, il doit démissionner. Je pense que nous finirons par tout savoir ».

Au terme de l’émission Eva Joly appela à une « opération mains propres » en France. Réclamant dès à présent que les ministres diffusent publiquement leur déclaration de patrimoine, comme l’on déjà fait Cécile Duflot, Laurent Wauquiez ou encore Marie-Arlette Carlotti.

Ce midi, au micro de RTL, Martin Hirsch, pourfendeur des conflits d’intérêts exprimait son indignation en déclarant : « On ne peut pas servir deux maîtres à la fois, on ne peut pas servir l’intérêt général et l’argent à la fois ».Sa sentence est définitive : « le conflit d’intérêt est l’antichambre de la corruption ! » ET « On doit choisir entre faire la loi et se faire rétribuer par ceux qui veulent influer la loi. »

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Publié dans VILDENAY

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